- 1. États-Unis : des tournants de politique économique sur fond d’inflation
- 2. Europe : des performances atypiques et un répit macroéconomique
- 3. Japon : une trajectoire toujours singulière
- 4. Chine : le ralentissement de la croissance
- 5. Russie : la résistance aux sanctions
- 6. Inde : une croissance en mirage
- 7. Brésil : embellie économique et désastre environnemental
- 8. Pays du Sud : le cumul des crises extrêmes
- 9. Conclusion
ÉCONOMIE MONDIALE 2022 : le cumul des crises
Japon : une trajectoire toujours singulière
Fortement intégré à l’économie internationale, le Japon souffre particulièrement des ruptures de chaînes d’approvisionnement et du ralentissement de l’économie de la Chine, première destinataire des exportations nippones. Sa croissance est plus faible que celle des autres pays avancés.
Il continue par ailleurs de poursuivre une voie atypique. Certes, le taux d’inflation s’élève nettement par rapport aux trois dernières décennies, mais reste à des niveaux modérés. Les augmentations de salaire restent modestes, échappant aux règles économiques habituelles, malgré trois facteurs qui devraient les pousser vers le haut : la hausse des prix de l’énergie et des biens alimentaires, un niveau exceptionnellement bas du chômage, et des marges de manœuvre importantes des entreprises. Les prix augmentent peu, faute de consommation, et les salaires restent presque insensibles à cette hausse. La Banque du Japon joue, elle aussi, une partition originale : à la différence des autres Banques centrales qui augmentent les taux d’intérêt, elle conserve des taux faibles, ce qui pousse le yen vers le bas, renchérit le coût des importations et nourrit l’inflation.
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Écrit par
- Jean-Pierre FAUGÈRE : professeur émérite de sciences économiques, université Paris-Sud
Classification
Médias