- 1. États-Unis : des tournants de politique économique sur fond d’inflation
- 2. Europe : des performances atypiques et un répit macroéconomique
- 3. Japon : une trajectoire toujours singulière
- 4. Chine : le ralentissement de la croissance
- 5. Russie : la résistance aux sanctions
- 6. Inde : une croissance en mirage
- 7. Brésil : embellie économique et désastre environnemental
- 8. Pays du Sud : le cumul des crises extrêmes
- 9. Conclusion
ÉCONOMIE MONDIALE 2022 : le cumul des crises
Conclusion
En 2022, les restrictions commerciales se sont durcies, choisies dans le cas de la Chine, plutôt subies dans le cas de la Russie. Toutefois, les pays occidentaux ne jouent pas collectif pour autant : la hausse des taux d’intérêt et du dollar aux États-Unis contribue au désordre mondial et la politique allemande met à mal la cohésion européenne.
Pourtant, le commerce mondial résiste, avec une croissance de 3,5 %, proche de la croissance du PIB (3,2 %). Si l’on est loin des périodes où le commerce international progressait sensiblement plus vite que le PIB, nous ne sommes pas pour autant dans une période où les dynamiques nationales l’emporteraient sur la dynamique des échanges mondiaux.
Dans ce contexte, en juin, l’Organisation mondiale du commerce a marqué un heureux tournant (même si le fonctionnement de son organe de résolution des différends est toujours bloqué) : plutôt que de simplement plaider, comme par le passé, pour un progrès du libre-échange, l’organisation a innové en proposant des solutions à des problèmes mondiaux : les ravages de la pêche intensive sur la biodiversité, la crise alimentaire (en facilitant les achats du Programme alimentaire mondial), les difficultés sanitaires des pays en développement (possibilité leur est donnée de fabriquer les vaccins sans obtention des brevets). Une lueur dans un environnement sombre.
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Écrit par
- Jean-Pierre FAUGÈRE : professeur émérite de sciences économiques, université Paris-Sud
Classification
Médias