Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ÉCOSYSTÈME, en bref

C'est après une critique des conceptions de l'école de Frederick E. Clements (botaniste et écologue américain) que le Britannique Arthur George Tansley (1871-1955) définit, en 1935, la notion d'écosystème comme étant l'ensemble des populations existant dans un même milieu et présentant entre elles des interactions multiples (« The Use and abuse of vegetational concepts and terms », in Ecology, vol. XVI, no 3, pp. 284-307).

Clements travaille sur les formations végétales de la Grande Prairie américaine mises à mal par l'agriculture et l'élevage. L'exploitation à outrance de ces terres, calquée sur le modèle occidental, a eu pour conséquence une érosion éolienne qui a abouti à la formation d'un « désert » (le Dust Bowl, « bol de poussière ») et à une émigration massive de paysans, épisode admirablement décrit par John Steinbeck dans Les Raisins de la colère (1939). Clements avance que la succession des formations végétales conduit à un stade final naturel stable, le climax, que l'homme altère. Tansley, au contraire, pense que les unités de base de la nature, les écosystèmes, sont dynamiques et diverses en type et en taille. Pour lui, il n'est pas possible d'en exclure les milieux liés aux activités humaines, l'homme étant un facteur biotique à prendre en compte, au même titre que d'autres paramètres, dans l'analyse écologique.

— Jean-Pierre RAFFIN

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification