PHILIPPE ÉDOUARD (1970- )
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Homme politique français, Premier ministre de 2017 à 2020.
Après sa nomination au poste de Premier ministre le 15 mai 2017 par Emmanuel Macron, le président de la République nouvellement élu, Édouard Philippe est au faîte de sa carrière. Il se trouve pourtant dans une situation politique quelque peu inconfortable : chef d’un gouvernement qui ne se voudrait « ni de droite ni de gauche », il n’en affirme pas moins son appartenance à « la droite ». Ayant quitté sa formation d’origine, Les Républicains, il rechigne à adhérer au mouvement présidentiel, La République en marche, tout en participant à ses instances décisionnaires. À la tête d’une majorité gouvernementale qui entend représenter un « nouveau monde » politique, tout dans son parcours – de sa formation à son entrée dans la carrière politique, en passant par ses choix professionnels – le rattache à « l’ancien monde ».
Un technocrate passé par les écoles du pouvoir
Édouard Philippe est né à Rouen le 28 novembre 1970 d’un couple d’enseignants en français. Dans un foyer où l’on révère les livres et la littérature – sa sœur deviendra à son tour professeur de français –, Édouard Philippe se forge un solide goût pour la lecture et l’écriture – il est d’ailleurs l’auteur de deux fictions politiques, coécrites avec son ami Gilles Boyer, parues en 2007 et 2011, et d’un essai plus personnel consacré justement à son rapport à la littérature, paru en 2017. Après le baccalauréat, ses résultats scolaires lui permettent d’intégrer les classes préparatoires aux grandes écoles d’un établissement parisien prestigieux, le lycée Janson-de-Sailly. Il y prépare et réussit le concours d’entrée à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris.
Dans cette école, creuset des élites françaises, Édouard Philippe se rapproche un temps des clubs animés par le courant rocardien du Parti socialiste (Michel Rocard est alors Premier ministre) avant de s’en éloigner et de voir ses convictions s’affirmer à droite. À l’issue de sa scolarité à l’IEP, il tente et réussit le concours d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA). Son excellent classement de sortie lui permet d’intégrer le Conseil d’État en 1997.
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Écrit par
- Blaise MAGNIN : politiste
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