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ÉDUCATION L'accès à l'éducation dans le monde

Accès à l'enseignement supérieur

Comme pour l'enseignement secondaire, les données disponibles n'ont pas permis à l'U.N.E.S.C.O. de produire des moyennes pondérées avant 1999. Par ailleurs, il est plus difficile de calculer le taux de scolarisation pour le supérieur, dans la mesure où la durée des études n'est pas homogène : chaque pays possède des institutions diplômantes en deux années, quatre années ou plus.

Difficultés d'évaluation statistiques

On a donc au numérateur une population hétérogène, à laquelle il est difficile de faire correspondre un dénominateur qui additionnerait les classes d'âge théoriques correspondant à ces différents cursus. Le compromis souvent utilisé consiste à additionner quatre générations correspondantes en faisant l'hypothèse que la durée moyenne des études supérieures est de l'ordre de quatre ans.

Dans les statistiques de l'O.C.D.E. publiées chaque année dans un rapport intitulé Regards sur l'éducation, mais qui se limite aux seuls pays membres, on distingue trois sortes d'enseignement supérieur : l'enseignement tertiaire de type B qui correspond à l'enseignement supérieur court de type technique ou professionnel, l'enseignement supérieur de type A qui correspond aux diplômes universitaires standards (quatre ans d'études) et enfin l'enseignement supérieur de type doctoral. Cette approche permet à l'O.C.D.E. de calculer trois taux différents de scolarisation au niveau tertiaire.

Des inégalités importantes

Scolarisation dans l'enseignement supérieur - crédits : Encyclopædia Universalis France

Scolarisation dans l'enseignement supérieur

Les données mondiales produites par l'U.N.E.S.C.O. ne sont pas aussi détaillées et il convient d'interpréter les taux de scolarisation dans le supérieur comme des approximations, dont le principal intérêt est d'ordre comparatif (entre pays ou dans le temps). Les taux bruts ainsi calculés (tabl. 11) révèlent de très importantes disparités d'une région à l'autre. En 2004, le taux ne dépasse pas 5 p. 100 en Afrique subsaharienne, alors qu'il atteint 70 p. 100 en Amérique du Nord et en Europe occidentale. L'écart d'accès entre ces deux régions est donc de 1 à 14. Il serait encore plus grand si l'on prenait des données par pays.

Les publications de l'U.N.E.S.C.O. ne produisent pas de taux nets de scolarisation dans le supérieur, faute des données nécessaires. Il est donc impossible de dire quelle est la probabilité pour un jeune d'accéder à l'enseignement supérieur. Si l'on faisait l'hypothèse que la différence entre le taux brut et le taux était du même ordre que dans l'enseignement secondaire (10 p. 100 d'écart), on pourrait conclure qu'aujourd'hui un enfant sur cinq a accès à l'enseignement supérieur dans le monde, dont 1 sur 25 en Afrique subsaharienne et 6 sur 10 dans les pays d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale, soit une inégalité de l'ordre de 1 à 15.

Différences filles-garçons dans le supérieur

Éducation : filles et garçon dans le supérieur - crédits : Encyclopædia Universalis France

Éducation : filles et garçon dans le supérieur

On observe un contraste assez marqué entre d'une part les pays développés et les pays en transition où l'on a significativement plus de filles que de garçons dans le supérieur, et les pays en développement, où c'est l'inverse (tabl. 12).

En 2004, on a, dans les pays développés et en transition, 5 filles pour 4 garçons, alors que, dans les pays en développement, on a 88 filles pour 100 garçons. Le groupe le plus discriminant à l'égard des filles est l'Afrique subsaharienne, où l'on a 67 filles pour 100 garçons. On explique la forte domination féminine dans les pays en transition par le fait que celles-ci choisissent plus souvent des formations générales de type universitaire, alors que les garçons optent pour les formations techniques et professionnelles plus courtes. Ce phénomène existe aussi dans les pays développés, où il est renforcé par les trajectoires au cours du secondaire,[...]

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À l'école des Romains - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

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