ROBINSON EDWARD G. (1893-1973)
De son vrai nom Emanuel Goldenberg. Né à Bucarest (Roumanie), Edward. G. Robinson émigre aux États-Unis en 1902 ; il débute au théâtre en 1913 et devient acteur de cinéma en 1923.
Un film a suffi à le rendre célèbre : Little Caesar, de Mervyn Leroy (1931). Grâce à lui, le personnage de Cesare Bandello, imaginé par le romancier W. R Burnett, prenait la dimension d'un véritable héros de tragédie grecque. Brecht aurait aimé ce physique brutal, ce jeu sans apprêts qui échappaient au stéréotype du gangster pour revêtir les traits d'un capitalisme en crise. Le succès que remporta le film obligea Edward G. Robinson à jouer des rôles de gangsters pendant plusieurs années, cette image de lui restant profondément ancrée dans l'esprit du public et des producteurs (Silver Dollar, 1932, Le Bourreau, id., Key Largo, 1948). Puis il joua dans de nombreuses biographies historiques, comme celle de Paul Ehrlich, l'assistant de Robert Koch, (Dr. Erlich's Magic Bullet, de William Dieterle, 1940).
Gangster et policier, capitaine de navire et metteur en scène, banquier italien et journaliste, lauréat du prix Nobel et caïd de la pègre, Edward G. Robinson joua tous les rôles, et les plus grands réalisateurs américains, notamment John Ford (Toute la ville en parle, 1935), Joseph L. Mankiewicz (La Maison des étrangers, 1949), Orson Welles (Le Criminel, 1946), Howard Hawks (Harpon rouge, 1932, Ville sans loi, 1935), Fritz Lang (La Femme au portrait, 1945), Vincente Minnelli (Quinze Jours ailleurs, 1962), le dirigèrent. Son talent fit de lui l'un des meilleurs acteurs américains de sa génération, et son goût, un collectionneur illustre de tableaux, qui aimait Renoir, Monet et Pissarro.
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Écrit par
- Patrick BRION : historien du cinéma, responsable du département cinéma de France 3
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