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MACDOWELL EDWARD (1860-1908)

Edward MacDowell - crédits : Archival Images/ The MacDowell Colony

Edward MacDowell

Le compositeur américain Edward MacDowell est surtout connu pour ses courtes pièces pour piano. Figurant parmi les pionniers de l'utilisation d'éléments autochtones dans ses œuvres, il contribua à établir un langage musical typiquement américain.

Né le 18 décembre 1860, à New York, Edward Alexander MacDowell étudie d'abord dans sa ville natale auprès de la pianiste et compositrice Teresa Carreño. Puis il fréquente le Conservatoire de Paris de 1876 à 1878, où il suit notamment les cours d'Antoine François Marmontel et d'Augustin Savard. En 1879, il part pour l'Allemagne, afin d'étudier la composition avec Joachim Raff au conservatoire de Francfort, puis il enseigne le piano à Darmstadt. En 1882, Raff présente MacDowell à Franz Liszt, qui s'arrange pour que ce dernier interprète à Zurich sa Erste moderne Suite, pour piano. En 1884, MacDowell regagne les États-Unis, où il épouse son ancienne élève, Marian Nevins. Il se rend avec sa femme à Wiesbaden, où il demeure jusqu'en 1887. L'année suivante, il revient s'établir aux États-Unis. En 1889, il crée à New York son Deuxième Concerto pour piano, en mineur, sa pièce la plus aboutie, et qui demeure populaire dans le monde entier.

En 1896, MacDowell est invité à fonder une faculté de musique à l'université Columbia de New York. À la suite d'un désaccord avec cette dernière, il démissionne en 1904, ce qui contribue peut-être à la dégradation de sa santé mentale. Il finit par tomber dans un état de démence infantile dont il ne se relèvera jamais. Un appel public à la générosité est lancé en sa faveur en 1906. Peu avant sa mort, le 23 janvier 1908, à New York, son épouse organise la MacDowell Colony dans leur demeure de Peterborough (New Hampshire) ; cette institution permanente accueille en résidence d'été des compositeurs et des auteurs américains.

La musique de MacDowell trouve ses racines dans les mouvements romantiques qui s'épanouissent à la même époque en Europe, son lyrisme rappelant Grieg, tandis que son harmonie évoque Schumann et parfois Liszt. Presque toutes ses œuvres se nourrissent de thèmes littéraires ou picturaux. Parmi ses premiers poèmes symphoniques, citons ainsi Hamlet and Ophelia (1885), Lancelot und Elaine (1888), Die Sarazenen et Die schöne Aldâ (1891), Lamia (1908). La Deuxième Suite pour orchestre « Indian Suite » (1897), qui reprend des airs amérindiens, est plus singulière. Souffrant d'un manque d'originalité, ses chansons sont néanmoins empreintes de lyrisme. C'est cependant dans la musique pour piano que MacDowell atteint la perfection de son art, en particulier dans les pièces courtes, où il se révèle un miniaturiste sensible. Les suites Sea Pieces (1896) et Fireside Tales (1902) ainsi que les évocations des paysages américains dans les recueils Woodland Sketches (1896) et New England Idylls (1902) sont considérées comme ses meilleures compositions pour piano. Ses quatre sonates pour cet instrument, sous-titrées Tragica (1892), Eroica (1895), Norse (1898) et Keltic (1901), constituent une tentative ambitieuse d'écriture de musique à programme sous une forme classique.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Edward MacDowell - crédits : Archival Images/ The MacDowell Colony

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