- 1. L'Église triomphante et l'architecture aulique
- 2. Les rois chrétiens se veulent romains
- 3. Une sensibilité nouvelle : le culte des reliques
- 4. La rénovation carolingienne
- 5. La réforme grégorienne
- 6. La réforme monastique
- 7. Le style gothique
- 8. La révolution des ordres mendiants
- 9. La réforme catholique et le concile de Trente
- 10. Le triomphe de la société laïque
- 11. Bibliographie sélective
ÉGLISE, architecture
La réforme monastique
Il est difficile de juger des conséquences qu'eut la réforme sur l'architecture des monastères existants. Les témoignages sont trop lacunaires pour en tirer une conclusion. Le plan de l'abbaye de Cluny, fondée au début du xe siècle, demeure irrégulier, ne tenant pas compte des recommandations du concile d'Inden (816-817). Les réformes élaborées à la fin du xie siècle pour les Cisterciens et pour les Chartreux eurent à cet égard des répercussions déterminantes. Pour les premiers, les prescriptions capitulaires sur l'organisation de la vie des moines définissaient par voie de conséquence l'aménagement du plan. L'obligation de vivre « au désert » et en autarcie une vie de prières, mais aussi de travail, aboutit à un schéma proche du plan de Saint-Gall. L'église, lieu de rassemblement de l'ensemble de la communauté – moines prêtres et convers – était divisée en espaces précis, avec des accès différenciés ; l'abside était destinée à l'autel majeur. Les recommandations de célébration régulière de la messe nécessitèrent l'aménagement d'autels secondaires. Les bâtiments communautaires se trouvaient disposés autour du cloître destiné au recueillement et à la circulation. Les bâtiments utilitaires et d'accueil étaient plus éloignés, mais toujours enfermés dans l'enceinte. Sur un territoire plus ou moins vaste se situaient des granges, au milieu de terres, étangs et forêts qui assuraient la vie matérielle de la communauté. L'autonomie laissée à chacun des abbés élus par celle-ci assurait une adaptation souple du schéma défini de façon très théorique. Le fait le plus saillant touche à la qualité de l'architecture. Les Cisterciens firent appel à de très grands maîtres d'œuvre, sans aucun doute d'origine locale ; ils imposèrent une mise en œuvre exceptionnelle et le couvrement en pierre de la plupart des édifices. La beauté, selon saint Bernard, était déterminante pour respecter l'esprit érémitique. Quant aux Chartreux, ils conçurent un plan différent pour disposer, autour du grand cloître, cellules et jardins destinés à chacun d'entre eux.
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Écrit par
- Alain ERLANDE-BRANDENBURG : conservateur général honoraire du Patrimoine
Classification
Médias
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