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REIN ÉGLISE DE

L'abbaye cistercienne de Rein, en Autriche, constitue un bon exemple de cette production ordinaire, où il entre une part de routine, que l'histoire de l'art doit pourtant prendre en compte. Les artistes qui y ont travaillé ne sont pas très fameux ; l'architecte est Johann Georg Steng, auteur d'un certain nombre de constructions dans la région de Graz. Les formules qu'il utilise à Rein, dans les années 1737-1740, sont celles que les grands architectes de Vienne ont déjà mises au point ; c'est la langue élégante de la ville parlée avec l'accent de la campagne. En 1766, le plafond de la voûte reçut un décor peint, avec fausse coupole dans la manière de Pozzo ; là encore, l'ouvrage est le fait d'un praticien habile, mais sans grande invention, Joseph Adam Ritter von Mölk. De tels ensembles, même si leur intérêt intrinsèque est secondaire, aident à comprendre à quel point l'esprit des créations baroques s'est trouvé accordé avec le génie des peuples de l'Europe centrale et comment s'est opéré le passage d'un art aristocratique à un art populaire, qui survit bien avant dans le xviiie siècle, alors que les centres importants l'ont depuis longtemps abandonné pour de nouvelles modes.

— Georges BRUNEL

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de lettres, conservateur des objets d'art des églises de la Ville de Paris

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  • CISTERCIENS

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    ...ne surent pas résister à l'engouement général. Ce qui nous a valu de vrais chefs-d'œuvre, comme les églises de Waldsassen, de Fürstenfeld, en Allemagne ; deRein et de Lilienfield, en Autriche ; de Saint-Gothard, en Hongrie ; de Saint-Urbain, en Suisse ; de Krzeszów ( Grüssau), en Pologne.