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ÉGYPTE DES PHARAONS (notions de base)

Les pyramides d'Égypte

La pyramide constitue l’ élément majeur du complexe funéraire consacré aux pharaons jusqu’au Nouvel Empire. Cette forme architecturale a une symbolique solaire. Les procédés techniques de sa construction sont encore discutés. Son évolution externe et interne n’a pas assuré la protection des sépultures royales.

Un monument funéraire

Contrairement aux ziggourats de Mésopotamie (IIe-Ier millénaire av. J.-C.) et aux pyramides d’Amérique centrale (à partir du ve siècle apr. J.-C.) qui étaient des temples ou des plates-formes de sacrifice surélevées et accessibles par des escaliers, la pyramide d’Égypte, apparue au IIIe millénaire avant J.-C., est un monument funéraire, réservé pendant longtemps aux seuls pharaons et à leurs épouses. Les plus anciennes tombes égyptiennes étaient des mastabas (« banquette » en arabe), élévations massives de briques crues recouvrant un caveau sous-terrain, avec chapelle et dépendance pour le culte du défunt. Ils étaient utilisés indifféremment pour les rois et les hauts dignitaires jusqu’au milieu du xxviie siècle avant J.-C.

Le monument funéraire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Le monument funéraire

Mastaba de pierre étagée symboliquement jusqu’au ciel, la pyramide du pharaon Djéser inaugure alors, vers 2650 avant J.-C., un modèle distinctif pour les ensembles funéraires royaux. Entourés par une enceinte, ceux-ci comprennent deux temples reliés par une chaussée ornée de bas-reliefs. Le temple haut, consacré au culte funéraire du pharaon, est situé sur la face est de l’édifice. Le temple bas réceptionne les cortèges et comporte un bassin d’accostage pour les bateaux. La forme pyramidale pure, sans degrés, naît un demi-siècle plus tard sous le règne de Snéfrou, fondateur de la IVe dynastie, vers 2600. Cette forme parfaite matérialisait le faisceau des rayons solaires divins qui protégeait la tombe royale.

La construction des pyramides

Selon l’hypothèse la plus vraisemblable, la construction des pyramides s’opérait par le moyen de levées de terre et de traîneaux pour charrier les blocs de pierre taillés. En témoignent des vestiges de rampes et les fresques représentant le chargement de ces blocs. Cette technique simple exigeait une main-d’oeuvre nombreuse. L’érection d’une pyramide permettait d’occuper et d’encadrer la population, inoccupée lors de la crue du Nil.

Les blocs tirés des carrières étaient transportés sur des chemins de terre argileuse jusqu’au fleuve et emportés par des embarcations suivant des canaux ménagés à cet effet jusqu’au débarcadère du chantier.

Suivant les pistes de terre, les traîneaux étaient halés sur la rampe d’accès, renforcée par des briques crues, située à la perpendiculaire ou à l’oblique de l’édifice en fonction de la topographie du site. Une plate-forme de manoeuvre permettait la mise en place des blocs en les faisant glisser ou basculer. Un pyramidion, en granit ou basalte, recouvert d’or ou d’électrum (alliage d’or et d’argent) venait coiffer l’édifice. On retrouve cet élément au sommet des obélisques, eux aussi liés au culte solaire.

Au Moyen Empire (env. 2000 à 1800 av. J.-C.), la pyramide est de taille plus réduite, et sa structure repose sur un système centré de murs rayonnants ménageant des compartiments, emplis, par économie, de matériaux de remblais. La brique crue tend à remplacer la pierre calcaire qui n’est plus utilisée que pour le parement.

L’évolution architecturale des pyramides

L’évolution architecturale des pyramides, de la IIIe dynastie au Nouvel Empire, couvre un millénaire et concerne aussi bien l’aspect extérieur de l’édifice que son plan intérieur. La pyramide à degrés du roi Djéser, premier monument de pierre taillée au monde, atteint 60 mètres de hauteur. Avec la IVe dynastie, les pyramides prennent leur forme définitive et des dimensions imposantes sur le site de Gizeh, nécropole située, comme Saqqarah, près de Memphis,[...]

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