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ÉLASTICITÉ

La théorie de l'élasticité est la théorie des petites déformations continues et réversibles des milieux isotropes élastiques. Elle donne, en principe et moyennant certaines hypothèses, la solution théorique complète des problèmes posés en résistance des matériaux, dont elle tend de plus en plus à se rapprocher après en être restée tout d'abord indépendante. Les calculs auxquels cette théorie conduit ne peuvent être explicités que dans des cas relativement simples ; dans les autres cas, on les simplifie en recherchant une première approximation de la solution mathématique rigoureuse (théorie des liaisons élastiques parfaites entre solides supposés indéformables, par exemple). Enfin, on fait appel à l'expérience soit pour vérifier les résultats des méthodes théoriques précédentes et les préciser lorsque leur approximation est insuffisante, soit pour les suppléer lorsqu'elles sont impuissantes, et, de toute façon, pour déterminer les caractéristiques élastiques intrinsèques des matériaux utilisés.

La théorie de l'élasticité suppose que les matériaux étudiés possèdent les trois propriétés suivantes :

– Tout d'abord, ils sont parfaitement élastiques (si les forces extérieures qui provoquent leur déformation ne dépassent pas une certaine limite, celle-là disparaît en même temps que la force qui lui a donné naissance). Les matériaux possèdent cette propriété à un degré variable en pratique.

– Ensuite, ils sont homogènes et distribués uniformément dans tout le volume qu'ils occupent, de telle sorte que le plus petit élément détaché d'un corps donné possède les mêmes propriétés physiques que le corps tout entier.

– Enfin, ils sont isotropes, c'est-à-dire que leurs propriétés élastiques sont les mêmes dans toutes leurs directions. Les matériaux utilisés dans les constructions ne satisfont pas en général, dans leur ensemble, à cette dernière hypothèse ; ils sont en effet constitués souvent de cristaux (acier par exemple) de formes diverses et différemment orientés. Cependant, les théories générales de l'élasticité, quoique fondées sur l'homogénéité et l'isotropie, donnent des résultats tout à fait valables. En effet, tant que les dimensions globales des corps envisagés sont considérables par rapport à celles des cristaux, l'hypothèse de l'homogénéité est parfaitement justifiée. De plus, l'hypothèse de l'isotropie se trouve justifiée, elle aussi, puisque les cristaux se trouvent naturellement distribués au hasard dans la matière. Cependant, lorsque, à la suite de certains traitements industriels, le laminage par exemple, les cristaux s'orientent dans une direction bien déterminée, ils ne sont plus distribués au hasard, et les corps doivent alors être considérés comme anisotropes.

Tenseur des contraintes

Dans tout ce qui suit, les corps étudiés seront repérés par rapport à un système d'axes cartésiens orthogonaux (Ox1x2x3), mais toutes les équations écrites resteront valables dans les autres systèmes de coordonnées. Les correspondances d'un système donné dans un autre figurent dans les ouvrages spécialisés indiqués dans la bibliographie. Dans le système d'axes orthogonaux (Ox1x2x3), on utilisera, pour alléger l'écriture, la convention de l'indice muet et celle de l'indice franc. Soit, par exemple, A1, A2, A3 les projections sur les axes Ox1, Ox2, Ox3 d'un vecteur A ; la convention de l'indice muet consiste, lorsqu'un indice littéral est répété deux fois dans un monôme, à remplacer ce dernier par la somme de tous les termes obtenus en donnant à cet indice les valeurs 1, 2, 3 dans ce monôme. Ainsi AiBi représente la somme

c'est-à-dire le produit scalaire des vecteurs A et B. Un indice non muet est dit franc ; il ne peut apparaître qu'une seule fois[...]

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Contrainte : valeur limite - crédits : Encyclopædia Universalis France

Contrainte : valeur limite

Contraintes, 1 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Contraintes, 1

Contraintes, 2 - crédits : Encyclopædia Universalis France

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