Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

VÄLBE ELENA (1968- )

Skieuse de fond russe, Elena Välbe brilla sur toutes les distances, en style classique comme en style libre, aux jeux Olympiques, en Coupe du monde et aux Championnats du monde dans les années 1990. Son palmarès est impressionnant, mais il souffre d'un manque : Elena Välbe n'a jamais remporté une médaille d'or à titre individuel aux Jeux.

Née le 20 avril 1968 à Magadan, dans le nord-est de la Sibérie, Elena Välbe démontre très tôt des aptitudes pour le ski. Elle gagne sa première médaille d'or dans une compétition internationale à l'occasion des Championnats du monde junior de 1987. C'est le point de départ d'une formidable carrière : Elena Välbe va en effet, de 1989 à 1998, remporter sept médailles aux jeux Olympiques (dont trois en or), quatorze médailles d'or aux Championnats du monde et s'adjuger à cinq reprises la Coupe du monde de ski de fond, remportant quarante-cinq épreuves sur ce circuit.

Les Championnats du monde de ski de fond organisés à Trondheim, en Norvège, en février-mars 1997 constituent l'apogée de sa carrière. À cette occasion, elle s'impose dans les deux premières courses, le 15 kilomètres style libre et la poursuite (dans cette compétition, elle est première ex æquo avec l'Italienne Stefania Belmondo), puis termine deuxième du 5 kilomètres style classique, derrière sa compatriote Lioubov Egorova. Mais cette dernière, contrôlée positive lors du test antidopage, se voit privée de son titre, et Elena Välbe obtient donc, sur tapis vert, une troisième médaille d'or. Chose rare dans le monde du sport, elle décide de s'adresser au public juste avant le départ du relais 4 fois 5 kilomètres. En effet, en raison de la disqualification de Lioubov Egorova, les suspicions planent sur toute l'équipe russe. Parlant en allemand, elle promet aux spectateurs que sa compatriote a agi seule et que les autres concurrentes russes tout comme les membres de l'encadrement de l'équipe ne doivent pas être suspectés. Dernière relayeuse de sa formation, Elena Välbe scelle alors le triomphe de la Russie dans cette épreuve. Puis, à l'occasion de la dernière course, le 30 kilomètres style classique, elle mène du début à la fin, devançant l'Italienne Stefania Belmondo de 28,3 secondes. Elle obtient donc sa cinquième médaille d'or en cinq courses – un exploit sans précédent.

Elena Välbe se doit alors de relever un ultime défi : briller aux jeux Olympiques de Nagano, en 1998. C'est la troisième fois qu'elle participe aux Jeux d'hiver. En 1992, elle avait remporté la médaille d'or dans le relais 4 fois 5 kilomètres, avec l'équipe unifiée de la Communauté des États indépendants et – chose unique mais assez décevante pour elle – elle avait obtenu la médaille de bronze dans les quatre épreuves individuelles (5 kilomètres style classique, poursuite, 15 kilomètres style classique et 30 kilomètres style libre). Deux ans plus tard, à Lillehammer, elle fut de nouveau médaillée d'or dans le relais, cette fois sous le maillot de la Russie, mais ne se distingua guère dans les épreuves individuelles, dominées par Lioubov Egorova et l'Italienne Manuela Di Centa, ne parvenant pas à monter sur le podium. Au Japon, cette consécration lui échappe encore. Les skieuses de fond russes – Larissa Lazutina, Olga Danilova, Julija Tchepalova – trustent les titres, mais Elena Välbe, si brillante aux Championnats du monde un an plus tôt, doit se contenter de places modestes : elle est dix-septième du 15 kilomètres style classique et cinquième du 30 kilomètres style libre. Néanmoins, elle obtient une nouvelle fois la médaille d'or dans le relais 4 fois 5 kilomètres.

Elle arrêtera bientôt la compétition et deviendra entraîneur. Elle encadre ainsi l'équipe russe de ski de fond qui obtient sept médailles[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : chercheur indépendant
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification