BORNE ÉLISABETH (1961- )
Une figure clé de la « Macronie »
Au début de l’année 2018, elle annonce une réforme de la SNCF. Celle-ci prévoit notamment l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire et l'arrêt du recrutement des agents au statut de cheminot, à partir de 2020. Ces propositions sonnent comme une provocation dans le monde cheminot dont les principales organisations syndicales (CFDT, CGT, SUD-Rail, UNSA) entament une grève perlée de trois mois à partir d’avril. La mobilisation est historique par sa durée. Cependant, le projet est voté par le Parlement et promulgué par le président de la République en juin.
Ce succès politique ouvre à Élisabeth Borne les portes du ministère de la Transition écologique et solidaire, après la démission de ses deux prédécesseurs à ce poste, en juillet 2019 pour François de Rugy, en septembre 2018 pour Nicolas Hulot. Le bilan d’Élisabeth Borne à la tête de ce ministère qu’elle ne dirige que durant onze mois semble bien maigre, mais cela ne l’empêche pas d’être nommée ministre du Travail, de l’Emploi et de l'Insertion dans le gouvernement formé par le Premier ministre Jean Castex nommé en juillet 2020. La pandémie de Covid-19 amène Élisabeth Borne à ajourner la réforme des retraites ardemment désirée par Emmanuel Macron, mais finalement renvoyée au second quinquennat de ce dernier. Elle parvient cependant, malgré une opposition unanime des syndicats et après moult difficultés juridiques, à mettre en œuvre, à la fin de 2021, une réforme de l’assurance chômage qui entraîne une baisse importante des allocations pour nombre de demandeurs d’emploi, et notamment pour les plus précaires.
Forte de son bilan de ministre clé du premier quinquennat d’Emmanuel Macron (2017-2022) qui a su mettre en œuvre des réformes impopulaires, Élisabeth Borne est nommée Première ministre le 16 mai 2022, après la réélection de ce dernier à la présidence de la République.
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Écrit par
- Blaise MAGNIN : politiste
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Élisabeth Borne à l’Assemblée nationale, mars 2023
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