- 1. Les procédés
- 2. L'Antiquité celtique et romaine
- 3. Les émaux byzantins sur or cloisonné. Leurs adaptations carolingiennes et ottoniennes (VIe-XIe siècle)
- 4. L'émaillerie romane sur cuivre champlevé et le premier art gothique
- 5. Les émaux translucides de basse-taille et le Trecento
- 6. Les émaux peints à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance
- 7. L'émaillerie décorative des orfèvres et joailliers classiques
- 8. Bibliographie
ÉMAUX
Les émaux translucides de basse-taille et le Trecento
Les républiques toscanes, avant l'aube du xive siècle, Pise d'abord avec les Pisani, Sienne, Pistoia, Florence ensuite, recueillent tous ces héritages techniques ; mais elles les élaborent en un art nouveau : l'émaillerie translucide sur argent de basse-taille triomphe dans les années 1330. Sur les plaques d'argent, on guilloche et on hachure des dépressions légères, on prépare en creux les ombres et les lumières qui vont modeler les voiles d'émail translucides en épaisseur. On compose les reliefs et les volumes en relation organique dans la profondeur d'un espace cohérent, celui du Trecento triomphant. Ugolino di Vieri exécute, en 1338, le reliquaire du corporal miraculeux de Bolsena, pour la cathédrale d'Orvieto, chef-d'œuvre de l'émaillerie gothique, où s'unissent la peinture et la sculpture exécutées dans la lumière colorée du vitrail. Venus de Toscane, des émailleurs qui pratiqueront leur art jusqu'aux abords du xvie siècle s'installent dans toute la péninsule, et, dès le temps de Clément VI, à la cour pontificale d'Avignon.
Ils ont pu y rencontrer leurs confrères transalpins, car on travaille aussi sur basse-taille à Paris, à Londres, à Constance, Bâle et Cologne, à Gérone et à Valence, en réservant le champlevé et l'émail opaque aux détails. Mais ces artistes ne parviennent jamais à franchir, à la suite des Siennois, le seuil qui sépare l'enluminure de la peinture, la ciselure de la sculpture, même lorsqu'ils travaillent, pour le roi Charles V, sur l'or massif (Royal Gold Cup, Londres).
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Écrit par
- Marie-Madeleine GAUTHIER : chargée de recherche au C.N.R.S.
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