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ÉMOTION (notions de base)

L’intelligence émotionnelle

Une nouvelle étape de la réhabilitation de l’émotion a consisté à combler davantage le fossé la séparant de l’intelligence : le psychologue américain Daniel Goleman a introduit avec succès en 1995 la notion d’« intelligence émotionnelle » dans un ouvrage qui a connu de multiples rééditions. Goleman est allé jusqu’à proposer un test permettant de mesurer le QE (quotient émotionnel) comme on mesurait depuis longtemps le QI (quotient intellectuel). Mais pourquoi parler d’intelligence émotionnelle ? Parce que l’individu qui en serait doté disposerait d’une aptitude particulière à reconnaître ce qui se passe dans le corps et dans la conscience de l’autre. Il s’agit bien d’une forme d’« intelligence » puisque cette aptitude permettrait d’améliorer nos relations avec les autres et faciliterait la conduite d’une action collective. À l’opposé, l’être le plus intelligent de la planète, s’il est un « infirme émotionnel », multipliera les erreurs dès qu’il s’agira d’interagir avec ses semblables.

— Philippe GRANAROLO

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Écrit par

  • : professeur agrégé de l'Université, docteur d'État ès lettres, professeur en classes préparatoires

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