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ENLIL

Un des trois dieux, avec Anu et Éa, de la triade suprême suméro-akkadienne. Son nom, le « Seigneur-souffle » en sumérien, indique quel est son empire : la terre ferme. Dans la théologie classique, il vient immédiatement après Anu, le dieu du ciel, et précède Ea, le dieu des eaux profondes, avec le nombre 50, intermédiaire entre celui du premier, 60, et celui du troisième, 40. Comme Anu, il est représenté par un trône, surmonté d'une tiare à cornes.

C'est une personnalité active et même violente, auteur du Déluge ; on lui attribue fréquemment les épithètes de « grande montagne » ou d'« aurochs des pays ». Il fixe les destins, dont il tient la tablette. À l'origine, il régnait sur tout Sumer, aux côtés de sa parèdre, Nin-lil, la « Dame-souffle », dans son temple la « Maison-montagne » ; sa ville, Nippour, était alors la métropole sainte, autour de laquelle se groupait l'amphictyonie des autres cités sumériennes.

Vers ~ 2300, semble-t-il, Anu remplace Enlil à la tête du panthéon, et, à partir du ~ xiie siècle, Marduk, le dieu de Babylone, l'absorbe presque complètement, tandis qu'en Assyrie il est assimilé et remplacé par le dieu national, Assur.

— Daniel ARNAUD

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Écrit par

  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (section des sciences religieuses) Paris

Classification

Autres références

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