ÉPIPHANIE
Solennité de toutes les Églises chrétiennes, traditionnellement fixée au 6 janvier, mais, à la suite des dernières réformes de la liturgie romaine, rapportée, dans les pays où ce jour n'est pas férié, au dimanche qui se situe entre le 2 et le 8 janvier. À l'origine, l'Épiphanie apparut comme étant la réplique orientale de Noël ; l'Égypte fixait au 6 janvier la fête païenne du solstice d'hiver, dont l'Église a fait une célébration de la naissance du Christ. Très tôt, les deux fêtes se sont imposées partout, l'Épiphanie étant surtout considérée comme la « manifestation » (c'est le sens du mot grec qui la désigne) de Dieu dans l'humanité de Jésus, manifestation illustrée par l'épisode de l'adoration des Mages, mais aussi par le baptême du Christ et le miracle de Cana (où l'eau fut changée en vin). Des croyances mythologiques, en effet, faisaient coïncider la « naissance du soleil » avec une recrudescence des sources, qui avaient, ce jour-là, des vertus merveilleuses. Ainsi se comprend la bénédiction solennelle des eaux qui a lieu dans les liturgies orientales et leur coutume, adoptée par les anciens rites de Gaule et d'Espagne, de célébrer les baptêmes lors de l'Épiphanie.
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Écrit par
- Robert CABIÉ : docteur en théologie, enseignant à la faculté de théologie de Toulouse
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