ÉPISODE CÉVENOL, météorologie
Perspectives
L’analyse détaillée des épisodes cévenols montre que les conditions favorables à leur déclenchement associent de nombreux paramètres, en particulier : la présence d’un profond thalweg (creux barométrique suivant un « couloir » atmosphérique) sur le proche Atlantique associé en altitude à un flux divergent de sud-ouest, des flux convergents en provenance des régions maritimes dans les basses couches et une situation météorologique à évolution lente.
Cette convergence des paramètres météorologiques au sol et en altitude n’est pas exceptionnelle. De telles situations ont souvent été observées dans le passé. Seules leur fréquence et leur intensité varient selon les années.
En revanche, si les inondations à répétition renforcent notre impression que ces épisodes se multiplient, c’est surtout parce que notre seuil de tolérance a baissé et parce que les modes d’occupation des sols (choix des zones constructibles, multiplication des constructions, bétonnage, déforestation locale, modification des modes et des types de culture, canalisation des cours d’eau…) ont souvent augmenté les risques d’inondations. La part de responsabilité du changement climatique dans tel ou tel épisode est encore bien difficile à établir et reste hypothétique, et l’épisode lui-même comme son intensité restent difficile à prédire.
L’évolution des épisodes cévenols, tout comme celle des épisodes méditerranéens, fait l’objet d’une large attention de la part des services opérationnels et des laboratoires de recherche comme Météo-France et le CNRS. On peut en particulier mentionner ici les observations effectuées à l’aide du réseau de radars météorologiques ARAMIS et des satellites d’observation de la Terre de type Météosat, les prévisions réalisées par le modèle à haute résolution AROME et les études engagées dans le cadre du programme international de recherche HyMeX (Hydrological Cycle in the Mediterranean Experiment) qui a pour objectif d’améliorer la compréhension et la prévision des risques hydrométéorologiques dans le contexte du changement climatique.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
Classification
Médias
Autres références
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- 3 677 mots
- 2 médias
...heure. La définition du physicien est également quantitative pour certains extrêmes (comme les tempêtes, vagues de chaleur, vagues de froid). Notamment, si on parle de tempêtes, le physicien va distinguer les tempêtes extratropicales des tempêtes méditerranéennes (qui conduisent aux épisodes cévenols dans...