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EPOXI, mission

Le 4 juillet 2005, un projectile fabriqué par l'homme percute pour la première fois un noyau cométaire, en l'occurrence celui de la comète Tempel 1, alors située à 133 millions de kilomètres de la Terre. Ce projectile a été largué par la sonde Deep Impact de la N.A.S.A., lancée le 12 janvier 2005. La sonde doit ensuite se diriger vers la comète périodique Boethin, mais celle-ci n'ayant pu être détectée suffisamment à l'avance pour permettre les corrections de trajectoire indispensables, les scientifiques choisissent à l'automne de 2007 un nouvel objectif pour Deep Impact : la comète périodique Hartley 2. Un nouveau nom est attribué à la mission (mais la sonde conserve le sien) : Epoxi, combinaison des noms des deux composantes distinctes de la mission, la première dévolue à l'observation de planètes extrasolaires (Extrasolar Planet Observation and Characterization – EPOCh), la seconde consacrée au survol proprement dit de Hartley 2 (Deep Impact eXtended Investigation – DIXI).

De janvier à août 2008, les scientifiques mettent à profit le télescope à haute résolution de Deep Impact afin d'effectuer des études photométriques de sept étoiles proches possédant des planètes extrasolaires, afin de tenter de détecter les variations de luminosité induites par le transit de ces planètes devant le disque de l'astre central. 198 434 images sont recueillies, dont les analyses se poursuivent.

Comète Hartley 2 - crédits : JPL-Caltech/ UMD/ NASA

Comète Hartley 2

La sonde est ensuite mise en sommeil jusqu'à l'automne de 2010, deux mois avant son arrivée au voisinage de la comète Hartley 2. Le 4 novembre 2010, elle survole le noyau de celle-ci – alors située à 37 millions de kilomètres de la Terre – à une distance de 700 kilomètres environ ; la vitesse relative entre les deux objets atteint 12,3 kilomètres par seconde. Les trois instruments de la sonde – deux télescopes et un spectromètre infrarouge – sont utilisés afin de recueillir un maximum d'informations sur les caractéristiques du noyau cométaire et la chevelure (température, composition chimique...). Les télescopes dévoilent une « cacahuète » de « neige sale » (selon la terminologie du modèle proposé par Fred L. Whipple dès 1950), de 2 kilomètres dans sa plus grande dimension, dont s'échappent des jets brillants très nets de dioxyde de carbone, de poussière, de glaces et de vapeur d'eau : Hartley 2 est à cet égard bien plus active que Tempel 1. L'analyse des données recueillies permettra de lever une partie du voile sur l'origine et le processus de formation du système solaire, dont les noyaux cométaires, relégués dans le froid des confins de celui-ci, et préservés de toute évolution depuis leur formation, il y 4,5 milliards d'années, constituent de précieuses archives.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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