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INTÉGRALES ÉQUATIONS

Méthode de Fredholm

Supposons toujours A compact et le noyau K continu sur A2. Si l'on partage A en p parties Ai de mesures αi, i = 1, ..., p, et si l'on choisit xi ∈ Ai pour chaque indice i, on peut considérer le système linéaire :

comme une approximation de (1) ; or son déterminant est un polynôme en λ de degré ≤ p, dont le terme de degré n, 1 ≤ n ≤ p, a pour limite, quand le plus grand des diamètres des αi, tend vers 0, le monôme :
où la notation de Fredholm :
désigne le déterminant des n2 fonctions K(xi, ξj), i et j = 1, ..., n.

Le monôme (9) est le terme général d'une série entière convergente pour tout λ ∈ C ; en ajoutant à la série un terme constant égal à 1, on obtient une fonction entière D(λ) appelée déterminante du noyau K et aussi déterminante du noyau transposé K∼ défini par :

Le produit de cette déterminante et du noyau résolvant est encore une fonction entière de λ :

Le premier théorème de Fredholm affirme que, si D(λ) ≠ 0, pour tout second membre f C(A), l'équation (1) a une solution unique, encore donnée par (6), avec maintenant :

c'est donc une fonction méromorphe du paramètre λ, et l'on a la relation (7) quels que soient λ et μ.

Si au contraire λ est valeur singulière du noyau K, c'est-à-dire D(λ) = 0, le deuxième théorème de Fredholm affirme que chacune des équations homogènes (2) et :

a des solutions formant un espace vectoriel de dimension finie d(λ) > 0 commune aux deux équations et au plus égale à l'ordre de multiplicité de la racine λ de la déterminante.

Si y est solution de (1) et z solution de (2), on a :

d'où d(λ) conditions linéaires que le second membre f de (1) doit vérifier pour que (1) ait une solution ; le troisième théorème de Fredholm affirme que ces d(λ) conditions nécessaires sont aussi suffisantes.

De ces trois théorèmes se dégage l' alternative de Fredholm :

1. Ou bien l'opérateur I − λK est inversible dans L[C(A), C(A)] ;

2. Ou bien l'opérateur I − λK n'est ni injectif ni surjectif, son noyau étant de dimension finie, son image étant fermée et de codimension finie.

Le deuxième cas se présente pour les valeurs de λ qui annulent la déterminante : si donc il y en a, elles sont en nombre fini ou forment une suite λm → ∞, chaque éventualité pouvant se présenter.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-VI
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