- 1. Pourquoi accorder de l'importance aux équilibres ?
- 2. L'équilibre en tant que point fixe d'un processus
- 3. Équilibre et stabilité
- 4. Équilibre et « loi de l'offre et de la demande »
- 5. L'équilibre « de concurrence parfaite »
- 6. Équilibre partiel et équilibre général
- 7. Équilibre et dépendance par rapport au chemin
- 8. Équilibre et conjectures
- 9. Équilibre et autoréalisation
- 10. L'équilibre de Nash
- 11. Équilibre intertemporel et équilibre temporaire
- 12. Bibliographie
ÉQUILIBRE ÉCONOMIQUE
L'équilibre en tant que point fixe d'un processus
L'intérêt principal des équilibres – du moins pour le théoricien – tient à leur caractère permanent, non fugace. Mais cela ne suffit pas à justifier l'importance qu'il leur accorde. S'il veut être conséquent, le théoricien doit montrer que les équilibres de ses modèles en sont des « attracteurs » – l'aboutissement d'un processus, quel qu'en soit le point de départ. Si tel est le cas, il peut alors dire que, comme le système atteindra forcément un de ses équilibres au bout d'un certain temps (ou qu'il s'en approchera de plus en plus), il est normal de s'intéresser à eux tout particulièrement.
Cette façon de voir suppose toutefois que le théoricien définisse le processus dont les équilibres sont le point d'aboutissement – et donc qu'il fasse des hypothèses supplémentaires sur, par exemple, ce qui fait varier, et de quelle façon, les prix et les quantités produites (alors que cela n'est pas nécessaire si on s'en tient aux seuls équilibres – où, par définition, rien ne varie). De façon générale, si on note Xt l'ensemble (ou le vecteur) des valeurs prises « à l'instant t » par les éléments du modèle qui sont susceptibles de varier dans le temps, alors le processus peut être de la forme :
(1) Xt+1 = f(Xt),
la fonction f (.) donnant la façon dont l'état du système en t détermine l'état de ce même système en t + 1 (on a supposé ici, pour simplifier la présentation, que cette fonction ne varie pas dans le temps).
Un vecteur Xe sera, par définition, d'équilibre s'il demeure dans le même état lorsqu'on lui applique la règle définissant le processus : si X est égal à Xeà un instant quelconque, il est toujours égal à Xe à l'instant suivant. Autrement dit, si on « applique » f(.) à Xe, on obtient à nouveau Xe ; celui-ci doit donc vérifier l'égalité :
Xe = f(Xe).
Les équilibres du modèle, solutions de l'équation :
(2) X = f(X)
sont donc les points fixes du processus décrit par f (.).
Sur un plan formel, la recherche des équilibres d'un système se ramène à celle des solutions d'une équation ayant la forme (2).
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Écrit par
- Bernard GUERRIEN : maître de conférences à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
Classification
Médias
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