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ERGONOMIE

Aspects institutionnels de l’ergonomie

Le titre d’ergonome européen

La profession s’est dotée de règles de reconnaissance du titre d’ergonome au niveau européen dans les années 1990. Il s’agit d’une certification de qualité qui distingue, parmi les professionnels se déclarant ergonomes, ceux qui possèdent une formation et une expérience professionnelles répondant à des critères reconnus par la profession au niveau européen. L’Association pour la reconnaissance du titre d’ergonome européen en exercice (A.R.T.E.E.) est chargée de représenter les ergonomes français auprès du Centre for Registration of European Ergonomists – (C.R.E.E., établi aux Pays-Bas) l’organisme européen seul habilité à délivrer le titre d’ergonome européen.

Formation à l’ergonomie en France

Dès son implantation, l’approche ergonomique a connu une diffusion continue dans l’industrie et les services. Cette diffusion fut possible grâce à l’existence d’une activité de recherche qui, d’abord cantonnée à Paris, s’est rapidement étendue au reste de la France, entraînant la création de différentes formations (bac +5). Plusieurs masters d’ergonomie, avec des spécialisations différentes selon les universités, permettent de nos jours une formation au métier d’ergonome. Des formations à l’ergonomie sont également dispensées dans des cursus d’ingénieur.

La recherche française en ergonomie

Il existe plusieurs laboratoires universitaires ayant une forte activité de recherche en ergonomie. D’autres organismes tels l’Institut national de la recherche sur la sécurité (I.N.R.S.) ou l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (I.F.S.T.T.A.R.) intègrent des équipes d’ergonomes spécialisées sur les problèmes de sécurité et de conditions de travail ou sur l’ergonomie de la conduite automobile. L’Institut national de la recherche en informatique et en automatique (I.N.R.I.A.) comprend aussi une équipe spécialisée dans les recherches sur l’interaction homme-machine. Des équipes d’ergonomes existent en outre chez des constructeurs industriels (Airbus, Renault, PSA, Orange, etc.).

Une ergonomie diversifiée par champs disciplinaires de référence

En cherchant à comprendre les interactions entre l’homme et son environnement tant physique qu’humain afin d’en optimiser le bien-être et la performance, l’ergonomie est une discipline singulière. Par la diversité de ses terrains d’application, de ses formes d’intervention, ou encore des connaissances et des techniques qu’elle mobilise, elle devient une discipline plurielle et ramifiée en spécialités.

L’ergonomie physique est née d’une part des contraintes perceptives qui se sont posées dans la conception des cockpits d’avion (lisibilité des instruments de bord) lors de la Seconde Guerre mondiale, et, d’autre part, des conditions de travail imposées aux travailleurs devenues au fil du temps socialement inacceptables. Elle s’attache à préciser les relations entre les caractéristiques de l’activité physique et perceptive qu’exige la réalisation d’une tâche et les données anatomiques, anthropométriques, biomécaniques et physiologiques. Elle contribue également à définir des normes. Plus récemment, la modélisation informatique a permis, dès le stade de la conception, de représenter virtuellement des caractéristiques de l’opérateur dans son futur environnement. Des modèles de biomécaniques autorisent la simulation de chocs, les déplacements au sein de l’espace de travail, etc.

Au début des années 1990, l’ergonomie physique fut confrontée à une forte augmentation des troubles musculo-squelettiques (TMS) dus à l’extension du travail sur ordinateur et à la répétitivité des gestes. L’augmentation massive de cette pathologie fait de la prévention des TMS un important enjeu de santé publique. Des études[...]

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