ERGONOMIE
Avenir de l’ergonomie
Une partie de l’activité future de l’ergonome se fera en réponse aux innovations technologiques qui apparaîtront sur le marché. Il est donc difficile de prévoir quels seront les chantiers de demain. Cependant, nous pouvons dégager quelques thématiques possibles du fait que certains produits sont en gestation dans des laboratoires de recherches.
Dans le contrôle ou la supervision de processus dynamiques, la demande des exploitants évolue vers la définition d’aides à la décision. Ces outils reposent la question de leur insertion dans l’activité de l’opérateur, de l’allocation des fonctions entre l’homme et des machines de plus en plus « intelligentes ». L’enjeu est de préserver les savoir-faire de l’opérateur.
L’ergonomie sera confrontée à l’analyse de situations de travail où l’opérateur est en interaction constante avec des artefacts, outils ou robots « intelligents » de plus en plus aptes à réaliser des tâches complexes mais où la collaboration avec l’homme reste nécessaire. Les robots équipiers ou compagnons, en gestation dans les laboratoires de robotique, seront vraisemblablement les futurs collaborateurs des opérateurs. Il paraît important que les chercheurs en ergonomie collaborent avec les roboticiens dès les phases de conception afin de favoriser l’acceptabilité de ces nouveaux outils dans le processus de travail.
D’un point de vue plus général, les opérateurs du futur seront amenés à intervenir dans des environnements fortement communicants. Face à des systèmes embarqués, intelligents et adaptatifs capables de connecter l’Internet actuel (informationnel) au monde réel (physique), l’activité des opérateurs va se modifier en profondeur. Des problèmes nouveaux apparaîtront. L’ergonomie, par son objet central – l’humain, et son intérêt pour les interactions entre l’homme et les différentes composantes d’un système –, dispose des outils et des connaissances nécessaires pour rendre compatible une augmentation de la performance de ces systèmes sociotechniques ambiants (ou systèmes de cyber-physique) avec le bien-vivre au travail
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Écrit par
- Jean-Marie CELLIER : directeur d'études, École pratique des hautes études
Classification
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