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ESKISEHIR

Ville de Turquie, Eskişehir s'étend au nord-ouest de la steppe de l'Anatolie centrale. Le nom d'Eskişehir, ou « la ville ancienne », fait allusion à la ville antique de Dorylée, dont elle a pris la succession ; l'agglomération est, cependant, en grande partie récente. Au milieu du xixe siècle, la bourgade presque morte occupait encore le site de Dorylée, immédiatement au nord-est de la ville actuelle. La qualité de sa situation explique sa renaissance. Dominant le confluent du Porsuk et de son petit affluent le Sari su, Eskişehir commande l'accès au plateau anatolien à partir d'Istanbul, après le défilé de Bozhüyük-Inönü.

La ville avait déjà reçu un coup de fouet décisif après la guerre de 1877-1878, qui provoqua l'installation de nombreux mouhadjir (émigrés), réfugiés des Balkans. L'élément majeur de sa fortune contemporaine fut l'arrivée du chemin de fer en 1894 : elle devint le point de bifurcation des deux voies ferrées qui, respectivement par Ankara et par Konya, contournent la steppe de l'Anatolie centrale par le nord et par le sud. À cette fonction essentielle de carrefour ferroviaire et routier s'est ajoutée une fonction industrielle qui ont fait un des premiers centres de la Turquie : industries agroalimentaires, textiles, chimiques, ateliers aéronautiques, cimenteries, équipements agricoles ; la ville possède un centre de recherche sur le coton. Eskişehir, enfin, connaît une expansion continue puisqu'elle est passée de 20 000 habitants en 1913 à 80 000 en 1945, à 150 000 en 1960, à 258 000 en 1978 et à 706 009 habitants en 2000.

— Xavier de PLANHOL

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-Sorbonne, membre de l'Academia Europaea

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