Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CHOC ÉTAT DE

Formes et évolution

Le choc étant une complication fréquente de la majorité des agressions aiguës et graves, les formes les plus variées ont été décrites. On a distingué des chocs hémorragiques neurogènes, vasomoteurs (histaminiques), cardiogéniques, suivant le mécanisme considéré comme prédominant. Suivant l'étiologie, on a décrit des chocs traumatiques, hémorragiques, septiques, i.e., toxi-infectieux, métaboliques, anaphylactiques, ou par souffle. Enfin, la symptomatologie clinique individualise les chocs des accidents cardiaques, ceux des brûlés, des polytraumatisés, mais aussi le choc obstétrical, médical, anesthésique, opératoire, choc par garrot, par écrasement, etc. Dans toutes ces formes, cependant, les mécanismes fondamentaux restent les mêmes. Ce sont eux qui font l'unité du syndrome.

L'évolution dans le temps est à la fois l'une des caractéristiques et l'un des facteurs du syndrome. On peut mourir d'asphyxie, de strangulation ou d'hémorragie sans qu'un choc ait le temps de se constituer, mais on vient de voir qu'une hémorragie légère mais prolongée est un facteur puissant de choc ; ces faits ont amené à décrire une réaction oscillante postagressive (H. Laborit, 1952), caractérisée par une phase initiale dépressive et de collapsus immédiat, puis une phase de réaction assimilable à la phase de contre-choc de Selye et enfin une phase terminale caractérisée par l'irréversibilité et la mort. Mais alors que Selye voit dans cette dernière une phase d'épuisement, une faillite de la réaction à rétablir l'homéostasie primitive, on peut au contraire considérer cette phase terminale comme la conséquence de la réaction et de sa durée.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : médecin-anesthésiste des Hôpitaux de Paris
  • : chirurgien des hôpitaux de Paris
  • : professeur de médecine expérimentale, chef du service d'immuno-allergologie infantile à l'hôpital Necker-Enfants malades
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Autres références

  • ALLERGIE & HYPERSENSIBILITÉ

    • Écrit par , , et
    • 12 574 mots
    • 2 médias
    Les symptômes du choc anaphylactique varient selon les espèces animales, mais ils sont identiques chez la même espèce, quel que soit l'antigène utilisé. Les manifestations cliniques sont dues essentiellement à la libération massive de l'histamine cellulaire. Chez tous les mammifères...
  • BRÛLURES

    • Écrit par et
    • 2 484 mots
    Après une phase d'agitation, parfois de délire, s'installeun état de choc avec ses signes généraux classiques. Le tableau clinique comporte l'hypotension, le pouls imprenable, l'hypothermie, l'anurie, parfois des vomissements sanglants (un tubage gastrique ramène presque toujours du sang dans les...
  • COLLAPSUS

    • Écrit par
    • 315 mots

    Désigne tout effondrement des fonctions physiologiques, ou même de la structure d'un organe : collapsus ventriculaire, collapsus pulmonaire. Employé absolument, il désigne l'effondrement circulatoire ou cardio-vasculaire, une faillite profonde de la fonction circulatoire, appelée également « choc...

  • COMPRESSION SYNDROME DE ou SYNDROME D'ÉCRASEMENT

    • Écrit par
    • 912 mots

    Syndrome d'écrasement ou de compression, syndrome des ensevelis sont autant de termes pour définir une entité clinique bien connue, qui est la résultante d'une nécrose musculaire ischémique par compression prolongée et étendue conduisant à la constitution d'un état de...

  • Afficher les 13 références