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ÉTAT-MAJOR

Ensemble du personnel qui assiste un chef militaire dans l'exercice de son commandement. L'état-major réunit les éléments de la décision et, quand elle est prise, la fait exécuter. Dans l'armée française, le chef d'état-major, auquel le général donne une large délégation de signature, coordonne l'action des bureaux : le premier bureau est chargé de la gestion du personnel ; le deuxième, du renseignement ; le troisième, des opérations, de l'instruction et de l'emploi ; le quatrième, de la logistique (transports, ravitaillement, etc.). À certaines époques (ce fut le cas pendant la guerre d'Algérie), un cinquième bureau est chargé de la guerre psychologique. L'état-major fait partie du quartier général, auquel appartiennent aussi les commandements des armes et les directions de services (artillerie, génie, transmissions, matériel, intendance, santé, etc.).

C'est sous Louis XIV qu'on note l'apparition des premiers états-majors, dont le rôle ne fera que croître à mesure que la bataille prendra plus d'ampleur et de technicité. Sous Louis XVI, Ségur crée, en 1783, le premier corps d'officiers d'état-major ; certains d'entre eux, dont Berthier, servirent brillamment l'Empereur. En 1818, Gouvion-Saint-Cyr renouvelle le corps d'état-major spécialisé, qui subsiste jusqu'en 1880 ; ses officiers ont tendance à perdre tout contact avec la troupe. Aujourd'hui, dans les trois armes, tout officier breveté d'état-major (sorti d'une des trois écoles de guerre) ou diplômé d'état-major (sorti d'une école d'état-major) doit, à chaque grade, faire un « temps de commandement » qui le met à nouveau en contact avec la réalité.

— Pierre GOBERT

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École polytechnique, général

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