- 1. L'architecture coloniale espagnole
- 2. La Nouvelle-Angleterre
- 3. Le XVIIIe siècle georgien
- 4. Autour de l'Indépendance
- 5. Thomas Jefferson, président-architecte
- 6. La nouvelle Athènes
- 7. Le pittoresque
- 8. Le néo-gothique victorien
- 9. La modernité néo-romane de Henry H. Richardson
- 10. L'École des beaux-arts et l'Amérique
- 11. Le monumentalisme de l'agence McKim, Mead & White
- 12. L'École de Chicago
- 13. Louis Sullivan
- 14. Frank Lloyd Wright
- 15. Innovations dans l'habitat californien
- 16. L'architecture Art déco
- 17. Le style international
- 18. Le classicisme du style international d'après guerre
- 19. Le purisme de Mies van der Rohe
- 20. Variations sur le style international
- 21. Les contestations du style international
- 22. Louis Kahn
- 23. Le postmodernisme
- 24. Entre Rome et Las Vegas : Robert Venturi
- 25. Le néo-corbusianisme de Richard Meier
- 26. Philip Johnson et le pluralisme contemporain
- 27. Les architectures du déconstructivisme
- 28. Les derniers feux du postmodernisme
- 29. Vers une nouvelle génération de tours
- 30. L'architecture à l'ère de la mondialisation
- 31. Les suites du 11 septembre 2001 : la difficile gestation d'un projet commémoratif
- 32. Bibliographie
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Arts et culture) L'architecture
Le XVIIIe siècle georgien
Le xviiie siècle coïncide avec la diffusion du style georgien ; celui-ci apparaît à Williamsburg devenue la nouvelle capitale de la Virginie en 1699. Trois bâtiments principaux structurent le centre de la ville : le collège de William and Mary (1695-1702), le capitole et le palais (1706-1720). Ils se caractérisent par leur axialité, par des combles en croupe, le souci des proportions, la mise en valeur de la partie centrale et des fenêtres à guillotine.
Les colons vont adapter au contexte américain des modèles palladiens popularisés en Angleterre. L'influence de Christopher Wren et, au-delà, celle de Palladio modèlent l'architecture georgienne du xviiie siècle ; la diffusion du palladianisme ayant été renforcée par la publication de nombreux ouvrages, parmi lesquels il faut citer l'édition anglaise des œuvres de Palladio par Giacomo Leoni (1715-1720), le Vitruvius Britannicus de Colen Campbell (1715-1725), le très influent A Book of Architecture de James Gibbs (1728), le Palladio Londinensis de William Salmon (1734) et le recueil Select Architecture de Robert Morris (1755). L'anglo-palladianisme est particulièrement approprié aux demeures patriciennes dont les exemples les plus fameux sont Westover dans le comté de Charles City en Virginie (1730), Drayton Hall près de Charleston, Caroline du Sud (1738-1742), Mount Airy à Richmond (1758-1762) ou encore Mount Pleasant à Philadelphie (1761).
L'architecture religieuse illustre aussi cette reprise des modèles britanniques, en particulier ceux de James Gibbs qui, à l'église londonienne de St Martin in the-Fields (1721-1726) avait associé une flèche à un portique de temple. L'église St Michael à Charleston, Caroline du Sud (1752-1761) témoigne de cette filiation.
Dans ce contexte de néo-palladianisme, l'architecte d'origine anglaise Peter Harrison (1716-1776) s'impose par la qualité de ses créations, à Boston avec la King's Chapel (1749-1754), et à Newport, Rhode Island, avec la bibliothèque Redwood (1748-1750) et la synagogue (1759-1763). Quant à Charles Bulfinch (1763-1844), premier architecte de renom né sur le sol américain, il impose sa version du néo-palladianisme à Boston avec la réalisation du Massachusetts State House (1795-1797) et la construction de l'ensemble urbain de Tontine Crescent (1793-1794). Il a également contribué à l'achèvement du Capitole à Washington (1818-1829).
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Écrit par
- Claude MASSU : professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, directeur de l'École doctorale d'histoire de l'art
Classification
Médias