- 1. L'architecture coloniale espagnole
- 2. La Nouvelle-Angleterre
- 3. Le XVIIIe siècle georgien
- 4. Autour de l'Indépendance
- 5. Thomas Jefferson, président-architecte
- 6. La nouvelle Athènes
- 7. Le pittoresque
- 8. Le néo-gothique victorien
- 9. La modernité néo-romane de Henry H. Richardson
- 10. L'École des beaux-arts et l'Amérique
- 11. Le monumentalisme de l'agence McKim, Mead & White
- 12. L'École de Chicago
- 13. Louis Sullivan
- 14. Frank Lloyd Wright
- 15. Innovations dans l'habitat californien
- 16. L'architecture Art déco
- 17. Le style international
- 18. Le classicisme du style international d'après guerre
- 19. Le purisme de Mies van der Rohe
- 20. Variations sur le style international
- 21. Les contestations du style international
- 22. Louis Kahn
- 23. Le postmodernisme
- 24. Entre Rome et Las Vegas : Robert Venturi
- 25. Le néo-corbusianisme de Richard Meier
- 26. Philip Johnson et le pluralisme contemporain
- 27. Les architectures du déconstructivisme
- 28. Les derniers feux du postmodernisme
- 29. Vers une nouvelle génération de tours
- 30. L'architecture à l'ère de la mondialisation
- 31. Les suites du 11 septembre 2001 : la difficile gestation d'un projet commémoratif
- 32. Bibliographie
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Arts et culture) L'architecture
La modernité néo-romane de Henry H. Richardson
Henry Hobson Richardson (1838-1886) a parfois été considéré comme le fondateur de l'architecture moderne aux États-Unis. C'est peut-être exagérer le côté novateur de son architecture, mais il n'en reste pas moins que son influence a été grande. Sa carrière relativement brève mais très féconde s'inscrit dans la période postérieure à la guerre de Sécession au cours de laquelle le pays se reconstruit et se développe à un rythme rapide. Richardson est intervenu dans tous les programmes importants : tribunal, bâtiments universitaires, bibliothèques, immeubles de bureaux, églises, gares, magasins, maisons particulières, etc. Pour lui, ce n'est plus l'Angleterre, mais la France qui devient la source principale de modèles architecturaux. Ayant étudié à I'École des beaux-arts de Paris au début des années 1860, il est impressionné par l'architecture romane, en particulier celle des églises d'Auvergne. Sa modernité réside dans une simplification des formes qui élimine dans une large mesure l'ornement surchargé et le détail historiciste. Il met en valeur la maçonnerie puissante des murs par la variété des bossages et la diversité des matériaux utilisés : granit, grès, calcaire. Parmi ses nombreuses réalisations, on peut retenir Trinity Church à Boston (1872), la bibliothèque Crane à Quincy, Massachusetts (1880-1882), Sever Hall sur le campus de l'université Harvard à Cambridge, Massachusetts (1878-1880), la maison Stoughton également à Cambridge (1882-1883) et le magasin de gros Marshall Field à Chicago (1885-1887). Ses édifices ont une présence imposante, image d'une puissance américaine qui cherche alors à s'affirmer. Henry H. Richardson a exercé une profonde influence sur la génération des architectes des années 1880 et 1890, en particulier sur Louis H. Sullivan.
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Écrit par
- Claude MASSU : professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, directeur de l'École doctorale d'histoire de l'art
Classification
Médias