- 1. Découvertes et explorations
- 2. La période coloniale
- 3. Guerre d'Indépendance ou révolution américaine ?
- 4. L'occupation du continent et son peuplement
- 5. Les débuts de la vie politique
- 6. L'ère jacksonienne
- 7. Lincoln et la Sécession
- 8. Développement économique et expansion continentale
- 9. Le grand tournant
- 10. Les États-Unis, puissance mondiale
- 11. Les difficultés de l'apogée
- 12. Les contradictions d'une superpuissance
- 13. L'après-11 septembre 2001
- 14. Chronologie contemporaine
- 15. Bibliographie
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Le territoire et les hommes) Histoire
Nom officiel | États-Unis d'Amérique (US) |
Chef de l'État et du gouvernement | Joe Biden (depuis le 20 janvier 2021) ; Donald Trump, élu en novembre 2024, prendra sa succession en janvier 2025 |
Capitale | Washington |
Langue officielle | Aucune |
Les contradictions d'une superpuissance
Le nouvel ordre mondial
En 1988, le vice-président George H. Bush succède à Ronald Reagan. La désintégration de l'Union soviétique, symboliquement manifestée par la destruction du Mur de Berlin en 1989, laisse les États-Unis en position de seule superpuissance mondiale. En 1990, un conseiller du président Bush lance l'idée de « nouvel ordre mondial ». De multiples conflits menacent la paix : terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, guerres civiles, religieuses, ethniques, violences des processus de construction nationale, violations des droits de l'homme. Mais les États-Unis n'ont ni la volonté ni les moyens de porter seuls le poids du leadership mondial. Et, alors que la crédibilité des organismes internationaux (OTAN, ONU), est continuellement mise à l'épreuve, la population américaine rechigne à participer à la résolution de conflits qui ne semblent pas la menacer directement. Avec l'éloignement du danger communiste, elle demande à ses élus de s'occuper en priorité des problèmes intérieurs (tensions raciales, drogue, violence des adolescents, économie). Il ne s'agit pas pour autant d'isolationnisme, mais, comme dans les années 1920, de faire passer « l'Amérique d'abord ». La fin de la guerre froide élimine un adversaire qui assurait contre lui l'union des alliés des États-Unis, mais aussi favorisait la cohésion sociale à l'intérieur. Saddam Hussein, président de l'Irak et soutenu par les États-Unis lors de sa guerre contre l'Iran, reprend en partie ce rôle lorsqu'il envahit le territoire du Koweït en août 1990. En janvier 1991, le président américain George Bush lance l'opération « Tempête du désert », menée sous l'égide de l'ONU C'est un succès militaire, mais qui ne résout pas le différend avec l'Irak, accusé de se réarmer clandestinement. En 1998, Bill Clinton fait bombarder des sites suspectés d'abriter des armes chimiques. Cette décision, survenant à un moment où le président Clinton était mis en difficulté par l'affaire Lewinsky, est apparue comme un moyen de détourner l'attention de l'opinion américaine.
Si le discours américain en appelle à la paix mondiale et au respect des droits de l'homme, dans les faits les intérêts économiques sont privilégiés. Le Moyen-Orient et le Golfe sont des zones stratégiques d'approvisionnement, où le statu quo est un impératif menacé. En Asie, la Chine est ménagée, malgré les violations répétées des droits de l'homme. La volonté de conquérir de nouveaux marchés se manifeste en Afrique, suscitant une réaction d'hostilité de la part des populations. Envers les États de l'ex-Union soviétique, la prudence est de règle, afin de freiner la prolifération des armes nucléaires. Avec la signature d'accords de paix en Irlande du Nord (accord du 10 avril 1998) et entre Israël et la Palestine (à Wye Plantation, Maryland, en octobre 1998), Clinton remporte quelques victoires, fragiles. En fin de compte, la politique extérieure des États-Unis est caractérisée par l'ambiguïté. Ils aspirent à une stabilité internationale qui favoriserait les relations commerciales, mais ils bafouent eux-mêmes les accords internationaux, par exemple en imposant unilatéralement des embargos (Cuba, Irak), ou en n'acceptant que les règles commerciales qui leur sont favorables (« guerre de la banane »).
Les États-Unis doivent aussi compter avec un nouvel ennemi, formé dans les combats contre l'invasion de l'Afghanistan par l'U.R.S.S. dans les années 1980. Il s'agit d'une organisation islamiste extrémiste dirigée par un riche entrepreneur d'origine saoudienne, Oussama ben Laden, et qui était soutenue alors par les États-Unis, le Pakistan et[...]
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Écrit par
- Claude FOHLEN : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris
- Annick FOUCRIER : historienne, professeure émérite à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, histoire de l'Amérique du Nord, UMR SIRICE 8138
- Marie-France TOINET : directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales de la Fondation nationale des sciences politiques
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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