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ÉVERGÉSIE

Pratique originale dans le monde grec, qui s'est particulièrement répandue à l'époque hellénistique. L'évergète est généralement un riche homme étranger qui, dans des circonstances diverses, témoigne d'une particulière bienveillance à l'égard d'une cité et, de ce fait, reçoit le titre de bienfaiteur de cette cité. À l'époque classique, ce titre peut être attribué par décret au souverain d'un pays barbare qui a envoyé au moment d'une famine une cargaison de blé à la cité, ou à un commerçant étranger qui a veillé à son approvisionnement. À l'époque hellénistique, le titre de bienfaiteur (évergète) est souvent décerné par les cités grecques aux rois dont elles subissent plus ou moins la domination, lorsque ceux-ci leur ont fait un don d'huile pour le gymnase, les ont exemptées de taxes ou ont aidé financièrement à la reconstruction d'un sanctuaire ; un certain nombre de souverains hellénistiques ont accolé à leur nom l'épithète d'évergète. Mais, et c'est là un fait nouveau par rapport à l'époque classique, le titre d'évergète peut aussi être accordé à un riche citoyen qui, de ce fait, se trouve être à la fois assimilé à un bienfaiteur étranger, extérieur à la communauté, tout en en faisant partie.

— Claude MOSSÉ

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  • GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - La cité grecque

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    « La cité hellénistique, c'est la cité classique plus l'évergésie » (Louis Robert). La cité est en effet incapable de faire face à ses besoins, et ce trait apparaît dès le ive siècle. De grands personnages, dont les liens avec la cité sont de plus en plus lâches, jouent donc le rôle d'...