ÉVOLUTION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DANS LE MONDE
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Les affinités disciplinaires
Tous les pays n’investissent pas également dans l’ensemble des champs de recherche. Il est donc intéressant de regarder les domaines privilégiés par certains continents et régions du monde. L’Afrique et l’Océanie sont plus fortement présentes en biologie et en sciences de la Terre et de l’espace que la moyenne du monde, tout comme l’Asie se concentre davantage en ingénierie et dans les sciences appliquées.
Pour mesurer l’écart à la moyenne mondiale de la proportion des publications dans un domaine donné, il est utile de calculer un « indice de spécialisation », défini comme le rapport entre le pourcentage des publications d’un continent dans une discipline et le pourcentage mondial dans la même discipline. Les indices de spécialisation varient fortement selon les pays. Ces différences s’expliquent à la fois par des raisons géographiques, démographiques et économiques, le niveau d’activité dans les différentes disciplines variant aussi selon les priorités nationales. On observe, par exemple, que la France a une forte spécialisation en mathématiques, en sciences de la Terre et de l’espace de même qu’en physique, alors que la Chine se concentre davantage sur la chimie et, tout comme la Corée du Sud, en ingénierie. D’autres pays comme la Russie, l’Inde, l’Arabie Saoudite et l’Iran concentrent leurs recherches en chimie, ce qui semble en cohérence avec leur capacité de production de pétrole et de gaz.
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Écrit par
- Yves GINGRAS : professeur d'histoire et de sociologie des sciences, université du Québec à Montréal (Canada), directeur scientifique de l'Observatoire des sciences et des technologies (OST)
Classification
Médias