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EXOBIOLOGIE

Diversité du vivant

La vie terrestre étant le seul exemple de vie connue, l’exobiologie concentre une grande partie de ses efforts à l’étudier dans tous les environnements, en particulier dans les plus extrêmes (sources hydrothermales sous-marines, lacs de saumure, glaces…) qui peuvent être de bons analogues à des lieux extraterrestres. Afin de mieux comprendre les limites du vivant et les mécanismes mis en jeu dans ce type d’environnements extrêmes, les scientifiques cherchent à déterminer la diversité phylogénétique et métabolique des organismes vivants.

Les archées (anciennement appelées archéobactéries) intéressent particulièrement les biologistes. Ces microorganismes procaryotes, particulièrement adaptés aux environnements extrêmes (en termes de pression, température, salinité, nutriments…), sont morphologiquement semblables aux bactéries. Elles s’en distinguent cependant par certaines séquences de leurs ARN ribosomiques. Cette spécificité n’a été mise en évidence qu’en 1977 grâce à l’avancée des techniques d'analyse (ici, le séquençage ARN), lors de la découverte et l’analyse de bactéries particulières dans des sources hydrothermales. Les archées forment ainsi l’un des trois grands groupes d’êtres vivants, les deux autres étant les eucaryotes et les bactéries. Les étudier apporte des informations précieuses sur la compréhension des limites de la vie sur Terre et la recherche de son origine. Ce type d’organismes est une cible de choix pour étudier de possibles formes de vie ailleurs, dans des environnements comme ceux des planètes Vénus et Mars, ou encore des satellites glacés pourvus d’un océan sous leur surface et qui sont en orbite autour de Jupiter et de Saturne.

Cependant, les procaryotes sur Terre ont eu au moins 3 milliards d’années pour évoluer, s’adapter à leur milieu et mettre en place des systèmes biochimiques capables de supporter, par exemple, des pressions ou des températures extrêmes. Il a aussi fallu environ 1,5 milliard d’années aux bactéries et archées pour coloniser les océans et produire suffisamment d’oxygène qui s’est volatilisé dans l’atmosphère et a permis le développement d’organismes utilisant cet élément chimique comme source d’énergie. À moins d’une évolution semblable sur une autre planète dans les mêmes conditions et avec les mêmes contingences terrestres – par exemple, en termes de météorologie, de tectonique des plaques... –, il est quasiment improbable de trouver ces mêmes extrêmophiles en dehors de la Terre. Mais leur étude étend le champ des possibilités de vie dans des environnements a priori inappropriés sur Terre et donne des espoirs pour l’existence de la vie dans les environnements extrêmes extraterrestres.

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Représentation schématique de l’expérience de Miller-Urey - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Abondance des éléments chimiques dans le système solaire et, par extension, dans l’Univers - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Étude des molécules organiques présentes dans trois types d’échantillons - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Autres références

  • HEIDMANN JEAN (1923-2000)

    • Écrit par
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    Astronome français. Ingénieur de l'École centrale, il est engagé en 1946 par Louis Leprince-Ringuet dans son laboratoire de physique de l'École polytechnique, pour un programme de recherche sur le rayonnement cosmique ; il y obtient un doctorat en physique des particules. Conscient des possibilités...

  • MARS, planète

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    ...jadis connu une période chaude et humide où l'eau liquide était stable du point de vue thermodynamique, mais cette assertion n'a pas encore été prouvée. Rappelons également que trois expériences de recherche directe d'une vie actuelle à la surface de Mars n'ont pas détecté la moindre trace d'activité biologique....
  • MARS SCIENCE LABORATORY (MSL)

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    ...5 000 mètres au-dessus du fond du cratère. Des couches sédimentaires riches en argiles et en sulfates ont été identifiées à la base de cette montagne. Curiosity va y rechercher en priorité la présence de molécules organiques. Aujourd'hui les sites argileux de Mars, qui correspondent aux surfaces les...
  • PERSEVERANCE, mission

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    ...choisi parce qu’il comporte un delta fluvial vers un lac asséché, où des dépôts sédimentaires ont pu s’accumuler voici quatre milliards d’années environ. Au début de l’histoire de la planète, l’atmosphère alors plus épaisse autorisait la présence d’eau, de lacs, voire d’océans, et d’un système fluvial....
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