EXPANSION ARABE EN AFRIQUE
En 639, les Arabes prennent pied en Afrique, sept ans seulement après la mort du Prophète. En 632, les territoires contrôlés par le nouveau pouvoir musulman ne dépassaient pas les limites de la péninsule Arabique. Pourtant, les traits qui allaient caractériser l'expansion ultérieure avaient déjà été mis en place par Mahomet (ou Muḥammad). Guerre sainte, respect des chrétiens et des juifs qui acceptent de se soumettre à la loi de l'islam et domination politique sont étroitement liés. Le calife Abu Bakr, « successeur de l'envoyé de Dieu » (khalīfat rasūl Allāh), règne pendant deux ans seulement (632-634) et doit réprimer la révolte des tribus arabes, présentée comme une apostasie (ridda). C'est seulement avec ‘Umar (634-644), le deuxième calife, que l'expansion territoriale de l'Islam prend une réelle importance. Dans un premier temps, les Arabes, animés par leur nouvelle foi, conquièrent facilement des territoires voisins sur les Empires byzantin et sassanide épuisés par les guerres continuelles qu'ils se livraient : Damas (635, puis 636), Alep (637) Ctésiphon (637 ou 638) et Jérusalem (638) tombent successivement entre leurs mains. Le général Amr ibn al-As passe ensuite en Égypte. La voie est alors ouverte pour l'expansion occidentale par l'Afrique.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Pascal BURESI : directeur de recherche au CNRS
Classification
Média