EXTINCTION COMPLÈTE DU BOUDDHA
L'Extinction complète (parinirvāṇa), c'est-à-dire « sans reste de conditionnement », qui scella, pour le Bouddha, l'arrêt de la servitude transmigratoire (saṃsāra) – au terme de 547 existences successives, selon la tradition – et son entrée dans un état de paix éternelle et ineffable, est le point de départ de toute la chronologie du bouddhisme. Symétrique de l'atteinte de l'Éveil (bodhi), cet événement serait survenu dans un bosquet non loin de la ville de Kuśinagara. Se déroulant pareillement la nuit, il vint clore la période de quarante-cinq années durant laquelle le Bouddha exerça son ministère public dans le bassin moyen du Gange, prêchant sa doctrine (dharma) et organisant sa communauté monastique (saṅgha). La datation de cet événement fondateur est controversée. On s'accorde de nos jours à le dater en — 368, soit cent ans avant le sacre d'Aśoka (estimation proche de la chronologie courte de Saṅghabhadra conservée par les Japonais, qui donne — 383), plutôt qu'en — 486 (selon la chronologie longue corrigée de la tradition cinghalaise, la plus répandue, qui fait naître le Bouddha en — 566) ou qu'en — 543/— 544 (selon la chronologie longue en vigueur en Birmanie et en Thaïlande).
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Écrit par
- François CHENET : professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne
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