EXTRÊME-ONCTION
L'un des sept sacrements, désigné par tous les documents postérieurs au second concile du Vatican sous le nom d'« onction des malades ». L'expression d'extrême-onction se rattache, en effet, à l'usage, introduit au Moyen Âge en Occident, de réserver ce sacrement aux mourants, ce qui n'est conforme ni à la pratique ancienne, ni aux traditions orientales, ni aux données actuelles de la médecine, capable de déceler une maladie grave sans qu'elle entraîne fatalement une fin prochaine. L'Église s'est toujours référée à ce propos à l'Épître de saint Jacques : « Si l'un de vous est malade, qu'il fasse venir les anciens de l'Église ; ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur. Cette prière, inspirée par la foi, sauvera le malade ; le Seigneur le relèvera et, s'il est coupable de péchés, il recevra le pardon. » Selon la foi catholique, ce sacrement est une force pour affronter une maladie qui pourrait mettre la vie en danger et pour la combattre dans l'espoir de recouvrer la santé. C'est aussi une grâce de pardon et de réconfort contre les tentations venant de la souffrance. Tel est le sens de la prière que le rituel romain de 1972 met sur les lèvres du prêtre, tandis qu'il fait une onction sur le front et sur les mains du malade avec une huile qui est normalement bénite par l'évêque, le jeudi saint.
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Écrit par
- Robert CABIÉ : docteur en théologie, enseignant à la faculté de théologie de Toulouse
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