FARANDOLE
Danse populaire provençale (farandoulo), sur une mesure à 6/8, de tempo rapide comme la gigue, appartenant au genre des danses en file. Dans la farandole, danseurs et danseuses, alternés et en nombre illimité, se tiennent par la main et dessinent des figures variées : serpentin, arceaux, spirales ou cacalaus (escargot), sur des pas de côté sautés ; ils obéissent au premier danseur, chef de file. Arles (d'où vient ledit « pas de farandole d'Arles ») et Avignon en sont les deux foyers principaux ; mais tout le midi de la France connaît la farandole. Elle peut être chantée, mais elle est ordinairement accompagnée, en Provence, de galoubets et de tambourins locaux. Une telle danse en file est connue en Europe et ailleurs ; dans l'Antiquité grecque et crétoise (« danse des grues » ou géranos), elle était une danse de fertilité. Aussi Diouloufet (1816) et Mistral (1878) ont-ils voulu relier la farandole provençale à la civilisation grecque. Gounod (Mireille), Bizet (L'Arlésienne), Théodore Dubois (La Farandole), Vincent d'Indy, Gabriel Pierné, Claude Delvincourt, Henri Casadesus et Darius Milhaud ont écrit des farandoles, avant tout pour évoquer l'atmosphère de la Provence.
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Écrit par
- Pierre-Paul LACAS : psychanalyste, membre de la Société de psychanalyse freudienne, musicologue, président de l'Association française de défense de l'orgue ancien
Classification
Autres références
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CAROLE, danse
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 466 mots
Terme dont la signification demeure controversée ; à rapprocher et à distinguer à la fois du carol anglais. Certains proposent une étymologie grecque : le choraulês est le joueur de flûte qui accompagnait un chœur de danse. Le mot anglais, lui-même probablement dérivé du français « carole...