ORSINI FELICE (1819-1858)
Après des études juridiques à Bologne, Orsini participe dans cette ville au soulèvement de 1843 contre la légation pontificale, ce qui lui vaut une condamnation au bagne. Grâcié en 1846 par Pie IX, il est élu député de la République romaine en 1849 et défend Rome contre les Français. Il conspire de nouveau en accord avec Mazzini jusqu'à son arrestation par les Autrichiens qui le condamnent à mort en 1855. Il réussit à s'évader et à gagner Londres où il publie ses Mémoires politiques. Pour hâter la libération de l'Italie, il décide d'attenter à la vie de Napoléon III qui a soutenu militairement Pie IX. Le jeudi 14 janvier 1858, revenu de Londres, il lance trois bombes avec ses complices Pieri, Gomez et Rudio sur le passage des trois carrosses qui amènent Napoléon III et l'impératrice à l'Opéra, rue Le Peletier, à Paris. L'empereur est sauf, mais on dénombre quatre-vingt-quinze victimes dont treize lanciers et trente et un agents de police. Par Gomez, imprudemment assis à la terrasse d'un café voisin, on remonte à Orsini, arrêté avec ses deux complices. Les assises de la Seine le condamnent à mort. Sur les conseils de son avocat, Jules Favre, il adresse une lettre à Napoléon III : « Je vous adjure de rendre à ma patrie l'indépendance qu'elle a perdue par la faute des Français... Tant que l'Italie ne sera pas indépendante, la tranquillité de l'Europe et celle de Votre Majesté ne seront qu'une chimère. » Il est exécuté le 13 mars, mais, dès l'année suivante, Napoléon III, vainqueur à Solferino, libère la Lombardie qu'il cède au royaume du Piémont, début de l'unité italienne parachevée en 1870 par l'annexion de Rome.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Marcel LE CLÈRE : docteur en droit, commissaire divisionnaire de la ville de Paris, ancien chargé de cours à l'Institut de criminologie et à l'Institut international d'administration
Classification
Autres références
-
EMPIRE SECOND (1852-1870)
- Écrit par Stella ROLLET
- 12 843 mots
- 9 médias
Quelques jours avant l’ouverture de la session parlementaire a lieu l’attentat d’Orsini (14 janvier 1858). Cette atteinte à la vie de l’empereur et de l’impératrice à leur arrivée à l’Opéra de la rue Le Peletier précipite les choses à l’extérieur (sensibilisation de l’empereur à la cause de l’unification...