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SCHWARZENBERG FELIX prince von (1800-1852) chancelier autrichien

Chancelier autrichien, né le 2 octobre 1800 à Krumau, en Bohême, dans l'empire des Habsbourg d'Autriche (auj. Ceský Krumlov, en République tchèque), mort le 5 avril 1852 à Vienne.

Entré dans l'armée autrichienne en 1818, Felix von Schwarzenberg est transféré dans le corps diplomatique en 1824. Devenu le protégé du chancelier Metternich, il est tour à tour ambassadeur auprès du Portugal, de la Russie, de la France, de l'Angleterre, de la Sardaigne et des Deux-Siciles.

Lorsque la révolution éclate dans plusieurs villes italiennes en 1848, le prince Schwarzenberg rejoint l'armée autrichienne du feld-maréchal Radetzky dans le nord de l'Italie et est blessé à Goito. Quand l'insurrection touche Vienne le 6 octobre 1848, Schwarzenberg tente de convaincre le commandant militaire de la ville de résister par la force. Il demeure ainsi à Vienne jusqu'au 13 octobre, soit quatre jours après avoir reçu l'ordre de rejoindre la cour impériale autrichienne, alors en fuite vers Olmütz. Sur les conseils de son beau-frère, Alfred prince von Windischgrätz, feld-maréchal qui assure la protection de la cour, Schwarzenberg est chargé de former un gouvernement à Vienne le 19 octobre, avant d'être nommé chancelier et ministre des Affaires étrangères le 21 novembre. Il obtient alors l'abdication de Ferdinand Ier, empereur incompétent, au profit de son neveu François-Joseph Ier, qui monte sur le trône le 2 décembre 1848 à l'âge de dix-huit ans. Schwarzenberg renvoie ensuite le Parlement autrichien rassemblé à Kremsier. Ce dernier avait en effet rédigé un projet de Constitution accordant une grande autonomie aux nombreuses nationalités vivant en Autriche. La Constitution retenue par Schwarzenberg, promulguée le 4 mars 1849, fait quant à elle de l'empire des Habsbourg un État absolutiste unitaire et centralisé, confie des pouvoirs étendus à l'empereur et supprime pratiquement tous les privilèges spéciaux accordés aux terres historiques de l'empire. L'insurrection hongroise est écrasée avec l'aide d'une vaste intervention militaire russe en 1849 tandis que Radetzky restaure l'autorité autrichienne dans le nord de l'Italie.

Tout en rétablissant l'ordre en Autriche, Schwarzenberg mène une politique extérieure ferme. Au Parlement de Francfort (1848-1849), il s'oppose aux nationalistes allemands qui souhaitent exclure les territoires non germaniques de l'empire Habsbourg pour former un nouvel État allemand unifié, dirigé par la Prusse. Ces tensions conduisent les deux pays au bord de la guerre en 1850. En novembre de la même année, Schwarzenberg, soutenu par la Russie, rencontre le ministre des Affaires étrangères prussien à Olmütz et le contraint de renoncer à son intention de créer un État allemand sans l'Autriche. Grâce à la « reculade d'Olmütz », Schwarzenberg fait ainsi renaître la Confédération germanique sous son ancienne forme, à savoir sous l'égide de l'Autriche. Les princes prussiens se vengent en 1851 en refusant d'admettre l'Autriche au sein de l'union douanière prussienne (Zollverein) et de faire entrer l'intégralité de l'empire Habsbourg au sein de la Confédération germanique. Schwarzenberg ayant solidement restauré le pouvoir impérial qui avait failli s'effondrer lors des révolutions de 1848-1849, il persuade François-Joseph d'abolir la Constitution de 1849 dès le 31 décembre 1851. Le pays entre ainsi dans une nouvelle ère d'absolutisme. La prééminence de Schwarzenberg prend cependant fin quelques mois plus tard avec sa disparition.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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  • AUTRICHE

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    ...gouvernement se rallia à une constitution de type fédéral, basée sur le respect des nationalités et une large décentralisation. Pourtant le texte voté par le Parlement de Kremsier, riche de perspectives, ne sera jamais appliqué, car, à l'automne 1848, le princeSchwarzenberg prit le pouvoir.
  • BACH ALEXANDER baron von (1813-1893)

    • Écrit par
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    Avocat libéral, Alexander von Bach a donné son nom au système répressif mis en place par le gouvernement autrichien après l'échec de la révolution de 1848. Lassé par l'immobilisme des dernières années du gouvernement de Metternich, par les abus de la police et de la censure, Bach, comme beaucoup...

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