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FELLAGHA

C'est la forme bédouine fellāg (d'où fellāga) du mot arabe fallāq. La racine du mot est fleg, qui signifie « déflorer », « violer » ; ou encore stefleg : « prendre le maquis ». Le terme s'applique à ceux qui échappent à une sanction, aux condamnés, aux insoumis qui se regroupent et forment des bandes armées vivant de brigandage. Le mot arabe fallāq (« pourfendeur ») a un caractère péjoratif. Le mot fellagha entre dans la langue française au début de la Première Guerre mondiale, lors du soulèvement de Khalīfa ibn ‘Askar dans le Sud tunisien. C'est sous ce terme que les troupes françaises désignent les rebelles, le terme sera de nouveau utilisé entre 1952 et 1954 lors du mouvement d'indépendance tunisien, la presse européenne l'utilisant alors invariablement pour désigner tous les nationalistes, quels qu'ils soient, formant des groupes armés et engagés dans la lutte politique contre le colonialisme. Lors du soulèvement algérien de 1954, le mot s'applique d'abord aux maquisards, puis aux combattants de l'armée rebelle. En arabe dialectal algérien, le mot apparaît sous la forme fallāq.

— Jean-Charles BLANC

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    ...d'un parti de notables. Mais le Destour persistait dans son opposition. En ville, le terrorisme s'installait ; dans le bled, quelques bandes de fellaghacommençaient de battre la campagne. Visiblement la situation se détériorait, tandis qu'à Paris, sous le coup des événements d'Indochine, le gouvernement...