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ALONSO FERNANDO (1981- )

Pilote automobile espagnol né le 29 juillet 1981 à Oviedo (Asturies). Son père, José Luis Alonso, un ouvrier passionné de sports mécaniques, l'initie au karting dès sa tendre enfance. Pour permettre à son fils et à quelques autres gamins de piloter, il construit, avec des amis, une petite piste en face de l'usine où il travaille, à La Manjoya, dans la banlieue sud d'Oviedo. Le petit Fernando montre d'étonnantes qualités et, en 1988, remporte sa première course, dans les rues de Pola de Laviana, un village situé au sud-est d'Oviedo. La même année, il est sacré champion des Asturies de karting dans la catégorie enfants. La famille s'installe alors près du Circuito de Asturias, propriété d'un ami du père de Fernando, José Luis Etchevaria. Sur cette piste de 850 mètres, Fernando Alonso va parfaire sa formation de pilote. Champion d'Espagne de karting dans la catégorie juniors en 1993, 1994 et 1995, champion du monde en 1996, sa voie est tracée : piloter sera son métier.

En 1998, il est champion d'Espagne et vice-champion d'Europe de karting. En 1999, il délaisse le kart pour l'automobile et remporte le Championnat d'Europe de formule Nissan. En 2000, il dispute le Championnat du monde de formule 3000, dont il prend la quatrième place. En 2001, il fait ses débuts en formule 1 au volant d'une modeste Minardi. Avec cette monoplace peu performante, il fait preuve de talent et de maturité, malgré son jeune âge. Aussi Flavio Briatore l'engage-t-il au sein de la filière Renault. Pilote essayeur en 2002, il est titulaire, avec l'Italien Jarno Trulli, en 2003. Le 24 août 2003, à Budapest, il remporte sa première victoire en formule 1 ; il est alors âgé de vingt-deux ans et seize jours, ce qui fait à ce moment de lui le plus jeune vainqueur d'un grand prix de formule 1. Il apporte à Renault son premier succès depuis la victoire d'Alain Prost lors du Grand Prix d'Autriche, le 14 août 1983. Si sa monoplace ne peut rivaliser avec les Ferrari, McLaren-Mercedes et Williams-B.M.W., il se classe néanmoins sixième du Championnat du monde des pilotes. En 2004, lors d'une saison outrageusement dominée par la Scuderia Ferrari, il tire son épingle du jeu en obtenant la quatrième place du Championnat du monde.

L'année 2005 va lui permettre de concrétiser ses ambitions. La Scuderia Ferrari est en retrait, et l'Allemand Michael Schumacher ne sera jamais en mesure de lutter pour le titre. McLaren-Mercedes propose à ses pilotes, le Finlandais Kimi Räikkönen et le Colombien Juan Pablo Montoya, la MP4-20, une monoplace très rapide, mais peu fiable, ce qui se traduira par de nombreux abandons, alors que Renault a réussi à mettre au point une voiture à la fois véloce et sûre, la R25. Le début de saison de Renault est magnifique : l'Italien Giancarlo Fisichella remporte le Grand Prix d'Australie, Fernando Alonso, les trois suivants. À l'occasion du Grand Prix de Saint-Marin à Imola, l'Espagnol fait montre de tout son talent, en résistant durant dix tours aux assauts de Michael Schumacher, dont la Ferrari est alors nettement plus rapide que sa Renault. Pour de nombreux observateurs, on a assisté, ce 24 avril, à une sorte de passation de pouvoirs. Fernando Alonso remportera encore quatre grands prix, dont le Grand Prix de France, le 3 juillet à Magny-Cours, ce qui comble Renault. Surtout, il saura gérer l'avance qu'il possède sur Kimi Räikkönen au Championnat du monde, en préférant parfois se contenter d'une deuxième place plutôt que de prendre des risques inutiles pour tenter d'obtenir une victoire aléatoire face aux McLaren-Mercedes, légèrement plus performantes que sa Renault.

Fernando Alonso - crédits : Vladimir Rys/ Bongarts/ Getty Images

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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Fernando Alonso - crédits : Vladimir Rys/ Bongarts/ Getty Images

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