- 1. Symptômes généraux des fièvres hémorragiques virales
- 2. Une grande diversité de virus impliqués
- 3. Cycle de transmission des fièvres hémorragiques virales
- 4. Répartition géographique des fièvres hémorragiques virales
- 5. Diagnostic des différentes fièvres hémorragiques virales
- 6. Thérapeutiques et prévention des fièvres hémorragiques virales
- 7. Bibliographie
FIÈVRES HÉMORRAGIQUES VIRALES
Cycle de transmission des fièvres hémorragiques virales
Les virus associés à la plupart des FHV sont zoonotiques. Cela signifie qu‘ils résident naturellement dans un hôte réservoir et vecteur animal – arthropode, rongeur sauvage, commensal (rat, souris…) ou chauve-souris dans la plupart des cas. Ils sont totalement dépendants de leur hôte pour leur multiplication et leur persistance dans l’environnement. L’homme ne constitue donc en aucun cas le réservoir naturel de ces virus.
Parmi eux, les arbovirus (arthropode-borneviruses) ont des arthropodes comme vecteurs dans la transmission de la maladie d’un vertébré réservoir à un autre vertébré hôte (potentiellement l’homme). C’est le cas par exemple des virus de la dengue et de la fièvre jaune, deux flavivirus à large répartition géographique transmis par des moustiques du genre Aedes. Le virus dela fièvre de la vallée du Rift est quant à lui transmis par des moustiques des genres Aedes et Culex. Pour d'autres fièvres hémorragiques arbovirales, les virus responsables sont transmis par des morsures de tiques, le plus souvent de rongeur à rongeur, et occasionnellement à l’homme. C'est le cas notamment des fièvres hémorragiques Crimée-Congo, d'Omsk ou de la forêt de Kyasanur (dans l’État de Karnataka en Inde). Cependant, les réservoirs sauvages de certains virus restent peu ou mal connus, ainsi pour les virus Marburg et Ebola, même si pour ce dernier des preuves sérologiques et des séquences virales ont été détectées chez les chauves-souris qui semblent donc être le ou l’un de ses réservoirs. Le virus se maintient et se transmet chez son hôte réservoir (sans provoquer de maladie, sauf rares exceptions) soit d'un individu à l'autre via les vecteurs arthropodes, soit par contact avec des excreta virulents. Il peut également se transmettre à la descendance des individus infectés par l’allaitement ou contact direct.
La transmission des virus FH de l’hôte à l’homme peut résulter d'un contact direct ou indirect avec l'hôte réservoir ou se réaliser par l’intermédiaire de moustiques ou de tiques dans le cas des arboviroses. Les virus FH sont initialement transmis à l'homme quand l’activité des hôtes réservoirs ou des vecteurs infectés se chevauchent avec l’activité de celui-ci. Les virus véhiculés dans les réservoirs hôtes comme ceux de rongeurs peuvent être transmis aux humains lorsque ceux-ci entrent en contact avec de l'urine, des matières fécales, de la salive ou d'autres excrétions corporelles des réservoirs infectés : l’épidémie à virus sin nombre du parc Yosemite aux États-Unis en 2012, est lié à des rongeurs infectés attirés par les restes de nourriture laissés par les touristes. Les arbovirus, eux, se propagent le plus souvent lorsque le vecteur arthropode effectue son repas sanguin (par piqûre pour les moustiques ou par morsure pour les tiques). Certains de ces vecteurs peuvent aussi transmettre le virus au bétail ou à des animaux sauvages et les humains sont ensuite infectés quand ils soignent, abattent ou consomment les individus infectés : le virus Ebola est ainsi transmis par le commerce de « viande de brousse ».
Certains virus FH peuvent par la suite se transmettre d'homme à homme par contact direct avec du sang ou d'autres liquides biologiques, voire avec le corps lui-même, lors de rites mortuaires, ce qui favorise l’élargissement du risque épidémique comme dans le cas des épidémies d'Ebola en Afrique de l'Ouest. Les virus Marburg, de Lassa et de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo en sont d’autres exemples. Ce type de transmission secondaire par contact étroit avec des personnes infectées ou leurs fluides corporels expose particulièrement le personnel médical. Il peut également se produire indirectement à travers un contact avec des objets contaminés. Par exemple, les seringues et les[...]
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Écrit par
- Yannick SIMONIN : virologiste, maître de conférences, université de Montpellier
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