- 1. Symptômes généraux des fièvres hémorragiques virales
- 2. Une grande diversité de virus impliqués
- 3. Cycle de transmission des fièvres hémorragiques virales
- 4. Répartition géographique des fièvres hémorragiques virales
- 5. Diagnostic des différentes fièvres hémorragiques virales
- 6. Thérapeutiques et prévention des fièvres hémorragiques virales
- 7. Bibliographie
FIÈVRES HÉMORRAGIQUES VIRALES
Diagnostic des différentes fièvres hémorragiques virales
Les FHV ont été initialement rassemblées en raison des signes et des symptômes communs aux différentes infections. Les patients peuvent initialement présenter de la fièvre et un malaise général similaires à ceux provoqués par d’autres maladies tropicales courantes, notamment le paludisme et la typhoïde. La rareté de chaque FVH, alliée à des symptômes peu caractéristiques, complique donc le diagnostic, même après le début du processus de la maladie fulminante. Distinguer les FHV des autres maladies tropicales est important, non seulement pour les procédures d'isolement et de contrôle des infections, mais aussi pour aider à enrayer la propagation des virus et mettre en place une gestion appropriée des FHV et(ou) des maladies coexistantes.
Le diagnostic est fondé sur les antécédents d'exposition, les manifestations cliniques typiques et les résultats de tests sérologiques. Des méthodes de laboratoire permettant de détecter directement le virus ou la réponse immunitaire humorale à partir d'échantillons de patients présentant une sensibilité et une spécificité intéressantes. Les marqueurs sérologiques pour mesurer les taux d’anticorps spécifiques d’un virus dans le sérum du patient constituent de bons outils de détection. Cette approche sérologique s’est montrée efficace pour le virus Lassa et pour celui de la fièvre de la vallée du Rift. Cependant, les tests sérologiques révèlent seulement le signe d’une exposition au virus et ne peuvent pas être utilisés pour évaluer la multiplication du virus dans le sang du patient. Plusieurs méthodes de détection virale dans un échantillon de sang ou de cellules mises en culture ont été développées. Ces techniques sont réalisées par isolement du virus sur culture cellulaire au laboratoire. De nombreuses cellules permettent la multiplication de ces virus et les plus utilisées restent celles de moustiques ou de mammifères dans lesquelles certains virus FH développent un effet cytopathique (ECP). Cependant, l’apparition de l’ECP prend généralement cinq à sept jours, ce qui est beaucoup trop long pour un diagnostic. Des tests en temps réel de la présence du matériel génétique viral (par PCR), ciblant différents segments du génome de certains FH ont été mis au point pour la détection rapide du virus dans des surnageants cellulaires ou des fluides biologiques (notamment le sérum). Par ailleurs, plusieurs études ont été effectuées afin de déterminer si la variation de certains paramètres de laboratoire comme la formule sanguine et les taux de différentes enzymes du sérum pouvait aider à distinguer les FHV d'autres maladies virales ou non. Ces valeurs de laboratoire ne sont pas très spécifiques mais, dans les zones où les techniques de diagnostic direct pour la FHV ne sont pas facilement disponibles, ces marqueurs peuvent offrir une orientation pour identifier les patients atteints de FHV parmi les autres.
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Écrit par
- Yannick SIMONIN : virologiste, maître de conférences, université de Montpellier
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