FIN DE LA GUERRE D'INDOCHINE
Après huit ans de guerre entre forces françaises et Viet-Minh de Hô Chi Minh, soutenu par la Chine communiste, les accords de Genève, signés le 20 juillet 1954, marquent une étape décisive dans le processus de décolonisation asiatique entamé depuis 1945 et dans la progression du camp soviétique dans le Tiers Monde. L'ancienne métropole, affaiblie par la défaite de Diên Biên Phu (7 mai 1954) survenue en pleine conférence de paix, accorde l'indépendance totale au Laos et au Cambodge et, après obtention d'un armistice, retire ses troupes dans le sud du Vietnam. Ce dernier est partagé, au niveau du 17e parallèle, entre le Sud, pro-occidental, et le Nord, communiste. Cette division de fait de la nation vietnamienne nouvellement indépendante amène bientôt la reprise du conflit puis l'intervention directe des États-Unis. Pour la France et la IVe République, la perte de l'Indochine est un grave échec politique et moral : elle annonce la fin prochaine de l'empire colonial, désormais réduit à l'Afrique et dont la survie est pointée du doigt en 1955 à la conférence de Bandung.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Vincent GOURDON : agrégé et docteur en histoire, chercheur au C.N.R.S.
Classification
Média