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FINANCE DE MARCHÉ Marchés de capitaux

Les acteurs

On peut distinguer quatre grands types d'acteurs sur les marchés de capitaux. Les émetteurs qui se financent en émettant des titres sur les marchés monétaire et financier. Les investisseurs qui souscrivent les titres émis sur les marchés primaires (marchés à l'émission) ou qui achètent des titres revendus sur les marchés secondaires. Les banques centrales qui interviennent dans le cadre de la politique monétaire sur le marché monétaire, et éventuellement dans le cadre de la politique de change sur le marché des changes. Enfin, les instances de supervision qui participent à la régulation du système bancaire et financier.

Les émetteurs

Les agents affichant un besoin de financement (notamment les entreprises) ont le choix entre le recours au crédit bancaire et l'émission de titres s'ils ont accès aux marchés monétaire et financier (une condition qui exclut les particuliers). Dans les deux cas, il s'agit de financement externe, par opposition à l'autofinancement.

L'émission de titres intervient, selon les échéances, sur le marché monétaire ou sur le marché financier. Il peut s'agir de titres conférant un droit de propriété (actions), ou de titres de dette (obligations privées, bons du Trésor et obligations d'État, titres de créances négociables, par exemple les billets de trésorerie ou les certificats de dépôts négociables).

Avec la réduction des déficits publics, les émissions de l'État se font plus rares. Aux États-Unis, grâce à des excédents très importants du budget fédéral, le Trésor rembourse rapidement sa dette, au point qu'il est envisagé une disparition de la dette publique fédérale pour 2013 ! En Europe, le traité de Maastricht et le pacte de stabilité imposent des contraintes fortes sur les déficits publics des pays membres de la zone euro, donc sur l'émission de nouveaux titres publics.

Du côté des émetteurs privés (banques, entreprises...), la notation par une agence de rating est en principe facultative. En France, elle n'est obligatoire que pour les parts de fonds communs de créances (F.C.C.) qui sont des fonds spécialisés dans la titrisation des crédits. Chaque émetteur va donc comparer les coûts et avantages attendus de la notation. Les spreads à l'émission, écarts mesurés par rapport à un taux d'intérêt sans risque (par exemple le taux sur les bons du Trésor ou les obligations d'État), sont d'assez bons indicateurs de la valorisation par le marché des risques de signature. Ils ont tendance à se creuser en période de forte instabilité financière. Les émetteurs doivent, pour réussir, trouver l'équilibre entre leurs propres contraintes de financement et les attentes du marché. De cet équilibre naissent les caractéristiques des titres de dette : échéance, taux fixe ou taux variable, conditions de remboursement, choix de la devise et attribution du risque de change, etc.

Selon les circonstances, les émetteurs se concurrencent ou s'entraînent les uns les autres. Dans le premier cas, on parle d'« effets d'éviction » avec, par exemple, l'éviction partielle ou totale des emprunts privés par les emprunts publics. Dans le second, d'« effets d'entraînement », par exemple quand les émissions publiques ouvrent au contraire la voie aux émissions privées, comme cela se constate souvent durant la phase d'émergence des marchés de capitaux.

Les émissions sont domestiques ou internationales. Avec la globalisation financière et l'intégration européenne, la frontière entre les deux catégories devient arbitraire et presque inutile. Le marché obligataire international fournit cependant des informations intéressantes sur les poids relatifs des grands émetteurs et les rôles respectifs des grandes devises.

Les investisseurs

Les investisseurs sont d'abord les agents à capacité[...]

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