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FISSURE ANALE

Excoriation de la muqueuse anale, empiétant plus ou moins sur la peau, la fissure anale serait due à divers facteurs, probablement intriqués : irritation locale répétée (constipation) sur une muqueuse fragile, infection d'une crypte anale sus-jacente, hémorroïdes, troubles trophiques par défaut de vascularisation.

C'est une lésion chronique faite d'un tissu inflammatoire en perpétuel remaniement. Elle se manifeste par une douleur discontinue d'intensité variable, remarquablement rythmée par le passage des selles, avec une reprise tardive, un quart d'heure à une demi-heure après l'exonération, tout à fait caractéristique. Le malade la redoute et augmente ainsi sa constipation, ce qui aggrave les lésions.

L'examen met en évidence la contracture du sphincter qu'il faut faire céder avec un anesthésique local pour voir l'ulcération, de forme allongée, située au niveau de la commissure postérieure (localisation quasi constante). Elle est souvent accompagnée d'une hémorroïde ou d'un repli cutané à son extrémité externe. La suppuration est fréquente sur les bords d'une fissure ancienne. La fissure n'a pas tendance à guérir spontanément. Elle peut être confondue avec diverses lésions (cryptite, chancre syphilitique, etc.), mais c'est surtout le cancer de la marge anale qu'il faut suspecter.

Le traitement est plutôt médical pour les formes jeunes (usage de laxatifs doux, cicatrisants...) et plutôt chirurgical pour les formes anciennes (excision de la fissure, sphinctérotomie interne, traitement des hémorroïdes associées).

— Laurent CHARBIT

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