FLAGELLÉS
Les Phytoflagellés
Les Phytoflagellés comprennent dix classes : Phytomonadines (Chlorophycées - Volvocales) ; Xanthomonadines (Xanthophycées - Hétérochloridales) ; Chloromonadines (Chloromonadophycées) ; Eugléniens (Euglénophycées) ; Cryptomonadines (Cryptophycées) ; Dinoflagellées et Ébriédiens (Dinophycées) ; Silicoflagellés, Coccolithophoridés et Chrysomonadines (Chrysophycées Silicoflagellales - Coccolithophorales Chrysomonadales).
Les chloroplastes
En principe, deux grands caractères permettent de distinguer les Flagellés à affinité végétale : la présence de chloroplastes (donc nutrition autotrophe) et celle de cellulose dans la membrane paraplasmatique. Mais ces caractères ne sont pas absolus, d'abord parce que la membrane cellulosique considérée comme l'attribut des végétaux n'existe pas nécessairement chez tous les Phytoflagellés, ensuite parce que certains peuvent perdre leurs plastes et devenir « physiologiquement » des animaux. En effet, il existe parfois dans une même espèce des lignées pigmentées et des lignées non pigmentées. De tels exemples sont signalés chez les Phytomonadines (Chlamydomonas), les Chrysomonadines, les Eugléniens. Chez ces derniers, l'apparition de l'hétérotrophie a été attentivement étudiée. Certaines espèces pourvues de plastes ne peuvent vivre qu'à la lumière (cas d'autotrophie stricte d'Euglena anabaena). D'autres espèces colorées sont autotrophes à la lumière, mais peuvent vivre dans l'obscurité en devenant hétérotrophes (E. gracilis). Enfin, il existe des Eugléniens incolores (souvent même dépourvus de plastes) qui sont complètement hétérotrophes. Ce passage de la vie autotrophe à la vie hétérotrophe ne s'explique que si l'on admet que quelques espèces, bien que pourvues de plastes colorés, ont une nourriture hétérotrophe. Ainsi le règne animal et le règne végétal fusionnent-ils au sein des Flagellés et cette particularité n'est pas l'un des moindres intérêts de ces Protistes.
La vie coloniale
Certaines familles de Phytoflagellés (Chrysomonadines par exemple) comportent des espèces coloniales, mais aucune ne montre plus d'aptitude à la vie en colonie que les Phytomonadines ; elles constituent des « cœnobes », agglomérations numériquement et morphologiquement définies de cellules flagellées conservant dans l'ensemble l'organisation fondamentale du Flagellé unicellulaire. Le cœnobe correspond à une unité dans laquelle on reconnaît une harmonie et une solidarité fonctionnelles entre les individus, semblables à celles qui unissent les diverses cellules des métazoaires. Ces colonies sont plus ou moins nombreuses et présentent divers degrés de complexité.
Les colonies les plus simples se trouvent dans le genre Gonium avec seize cellules réunies dans une substance gélatineuse. Le genre Eudorina forme des cœnobes de trente-deux cellules où se distinguent, aux approches de la reproduction, des colonies mâles qui engendrent des microgamètes et des colonies femelles qui donnent des macrogamètes très voisins des individus asexués. Les cœnobes de Pleodorina possèdent cent vingt-huit cellules : les soixante-quatre cellules antérieures (dans le sens de la nage) sont de petite taille et ont un rôle purement végétatif ; les postérieures, plus volumineuses, donnent des gamètes qui, selon la colonie, seront des macrogamètes (femelles) ou des microgamètes (mâles).
Les colonies du genre Volvox forment de minuscules sphères de 1 mm constituées de dix à vingt mille cellules de très petite taille, disposées en une seule couche périphérique, l'intérieur de la sphère étant occupé par une gelée plus ou moins fluide. Les cellules sont unies entre elles par des prolongements cytoplasmiques, réalisant ainsi une véritable solidarité biologique entre les individus. Chaque cœnobe comporte deux sortes[...]
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Écrit par
- Robert GAUMONT : docteur d'État ès sciences
Classification
Médias
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