FLASH-BACK, cinéma
Figure narrative permettant, dans le cours d'un récit cinématographique, de traduire le retour en arrière ou le rappel d'un événement passé. Le terme français maintenant recommandé est « retour en arrière ». Les moyens utilisés dans ce but sont assez variés. Le cinéma muet se contentait d'un intertitre indiquant, par exemple, « Six mois avant » ; le procédé le plus classique est le fondu, ou l'une de ses variantes (fondu au noir, plus rarement fondu enchaîné). D'autres moyens de transition ont encore été utilisés : citons, dans Ivan le Terrible de S. M. Eisenstein, les plans de fumées, filmés à l'envers, qui encadrent l'épisode de la jeunesse d'Ivan, et n'ont d'autre fonction que de signifier le changement d'époque.
Lorsque le rappel du passé intervient fréquemment dans un film, un motif musical propre peut lui servir de support ou d'introduction. Dans les films récents, il arrive de plus en plus fréquemment que le retour en arrière ne soit pas signalé comme tel. Des films entiers vont même jusqu'à mettre sur le même plan passé et présent : ainsi de Je t'aime, je t'aime (1968) d'Alain Resnais, ou encore, du même réalisateur, de Providence (1976), où le mouvement entre passé et présent se confond avec l'univers imaginaire du personnage principal, le romancier Clive Langham.
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Écrit par
- Jean-Louis COMOLLI : réalisateur et critique de cinéma
Classification
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