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FOULQUES DE NEUILLY (mort en 1201)

Prédicateur français, converti à la vie religieuse après une jeunesse agitée, Foulques s'adonne à la prédication itinérante et reprend à son compte tous les thèmes de la morale évangélique qui doivent, quelques années plus tard, faire le succès de l'ordre franciscain. Foulques dénonce les usuriers, fustige l'orgueil aristocratique, aide les prostituées à se racheter. À cet homme qui fait quelque peu scandale, Innocent III, théoricien et maître-d'œuvre de la théocratie pontificale, confie en 1198 le soin de prêcher la croisade dans l'esprit qui a été celui d'Urbain II un siècle plus tôt : il s'agit d'évincer de la direction de la croisade les souverains et les barons qui font de celle-ci une opération de profit, et d'en faire plutôt l'un des moyens les plus directs de la prépondérance du pape dans l'Église et du Saint-Siège dans la vie politique de la chrétienté. Foulques est accusé par ses contemporains d'avoir détourné une forte partie des très importantes sommes qu'il a recueillies. Il meurt à Neuilly-sur-Marne, près de Paris, avant le départ d'une croisade qui doit, en 1204, aboutir à la prise et au sac de Constantinople par les chrétiens d'Occident.

— Jean FAVIER

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Écrit par

  • : membre de l'Institut, directeur général des Archives de France

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  • CROISADES

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    Décidée, dès 1198, par le pape Innocent III, la quatrième croisade fut prêchée par le légat Pierre Capuano et Foulques de Neuilly : ce dernier obtint, au tournoi d'Écry, l'adhésion de la noblesse champenoise (1199). Mais la mort du comte de Champagne contraignit les croisés à prendre...