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Fragmente-Stille, an Diotima, NONO (Luigi)

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Dans Fragmente-Stille, an Diotima, Nono revisite le temps musical, cette pièce reposant sur une tension exceptionnelle entre la plus rigoureuse détermination et une très grande relativité. Les tempos sont complexes, changeant parfois plusieurs fois à l'intérieur d'une même mesure; les relations temporelles ne sont nulle part perceptibles, d'autant moins que les silences – composantes essentielles de l'œuvre – créent une irrégularité supplémentaire anéantissant tout rapport métrique. Dans les premières mesures, le tempo oscille ainsi constamment entre 36 et 72 à la noire. En brouillant les pistes sur la temporalité, Nono entend non pas annihiler le temps mais tenter de le freiner.

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Écrit par

  • : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)