- 1. Une crise économique et sociale qui reste inquiétante
- 2. Une politique continue de réformes au risque de la contestation
- 3. Les élections régionales et le déplacement du centre de gravité politique
- 4. Les remaniements ministériels et les contestations au sein de la majorité
- 5. Une position internationale contrastée
- 6. Une vie politique marquée par les affaires
- 7. Les nouveaux troubles de la gauche
- 8. Une année 2011 ouverte
FRANCE L'année politique 2010
Les élections régionales et le déplacement du centre de gravité politique
Alors que les élections européennes de 2009 avaient été un succès pour l'U.M.P., les élections régionales de mars 2010 voient la gauche triompher largement, réalisant sa meilleure performance électorale depuis les législatives de 1981 (cf. tableau). L'Alsace reste la seule région métropolitaine présidée par la droite, à laquelle s'ajoutent la Réunion et la Guyane. Si l'extrême gauche régresse de plus d'1,5 point par rapport à 2004, descendant même en deçà de son niveau de 1998, l'extrême droite connaît une érosion beaucoup plus forte par rapport aux trois précédentes élections régionales, mais fait presque 6 points de plus qu'aux européennes de 2009, avec des scores particulièrement élevés pour Jean-Marie Le Pen et pour sa fille Marine, probable candidate du Front national à la présidentielle de 2012.
Ces élections, marquées par une abstention record puisque la moitié de l'électorat environ ne s'est pas déplacé pour aller voter, traduisent aussi une faible perception des enjeux des régionales, un rejet assez global de la classe politique et une mobilisation limitée de l'électorat de droite, dont l'abstention a été beaucoup plus marquée que celle de l'électorat de gauche.
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Écrit par
- Nicolas TENZER : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris
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